FOOTBALLAprès 10 ans à la tête du Losc, Michel Seydoux regarde dans le rétroviseur

Après 10 ans à la tête du Losc, Michel Seydoux regarde dans le rétroviseur

FOOTBALLLe président nordiste est arrivé aux commandes il y a une décennie, jour pour jour...
A Lille, François Launay

A Lille, François Launay

Le 24 avril 2002, Michel Seydoux, producteur de cinéma dans le civil, arrivait aux commandes du Losc. Dix ans après jour pour jour, le président lillois revient sur les temps forts de cette décennie.

La plus belle réussite: «C'est l'ensemble (Luchin, le doublé, le Grand Stade...). J'ai le sentiment d'avoir fait évoluer l'institution Losc. Le club n'a plus rien à voir avec celui de 2002.»

Le plus gros échec: «Il n'y en a pas en particulier. Attention, je ne me donne pas un blanc-seing. Mais dès que j'ai eu des choix à faire, j'ai l'impression d'avoir fait les bons. Après, il y a des aléas sportifs qui nous ont fait grandir : le mauvais parcours cette saison en Ligue des champions et notre défaite à Lorient à la dernière journée en 2009 qui nous a fait passer de la 2e à la 4e place.»

Le meilleur souvenir: «Le partage du doublé la saison dernière avec la population lilloise.»

Le pire souvenir: «Quand les supporters insultaient mon nom de famille lors de mes deux premières années. Je trouve ça inadmissible dans le sport, ça me choque. Quant au drame de Saint-Denis [deux supporters lillois fauchés par un RER après un match au stade de France], ça m'a évidemment touché mais ce n'est pas lié directement à mon rôle de président.»

Le plus beau match: «C'est un match de Coupe de la Ligue contre Lyon [3-2 en 2009] qu'on a gagné à l'arrache au bout de la nuit avec un public en transe. Pour moi, les plus beaux matchs ont toujours été à domicile. J'aime ce partage qu'on n'a pas à l'extérieur.»

Le pire match: «La défaite il y a deux mois à domicile contre Bordeaux (4-5). On est revenu de nulle part et on prend un but d'un ancien du Losc qui venait de partir [Obraniak]. Ce n'était pas “convenable” dans le scénario.»

Le meilleur recrutement: «La patience. Au Losc, on attend que les joueurs arrivent à s'exprimer chez nous. Quand un joueur arrive, on n ne lui demande pas de s'imposer deux secondes après. Par exemple, Gervinho a été critiqué au début avant de devenir bon.»

Le pire recrutement: «La panique. Pour moi, c'était Park [qui devait signer cet été au Losc] qui a eu une attitude déplorable. Merci les dieux du foot qu'il y ait eu un coup de fil d'Arsenal dans sa chambre d'hôtel.»

Le meilleur joueur: «Eden Hazard. Un talent absolu qui est arrivé à 14 ans chez nous et qui a encore une grosse marge de progression.»

Le pire joueur: «Park.  Même s'il n'a jamais joué chez nous (rires).»

Le prochain challenge: «Remplir le Grand Stade de façon récurrente.»