IInutile de demander à Jo-Wilfried Tsonga s’il trouve peu à peu ses marques sur terre battue. Le Manceau verse illico dans l’auto dérision: «Encore faut-il que j’en ai déjà eues!» A un mois et demi de Roland-Garros, il ne tient toujours pas à jour sa comptabilité personnelle, mais après sa victoire contre Verdasco (7-6, 6-2 en 1h43), ce jeudi à Monte-Carlo, le voilà pour la première fois depuis deux ans en quart de finale d’un Master 1000 sur terre battue. Le deuxième seulement de sa carrière sur cette surface, où il retrouvera Gilles Simon vendredi.

Après une longue interruption due à la pluie, le numéro 1 français a sauvé deux balles de set dans le tie-break de la première manche, puis s’est promené dans la seconde. Quinze jours seulement après s’être fait maltraiter sur ce même court face à John Isner, il commence donc à trouver ses marques. Entre deux glissades, le grand Jo cherche toujours à conclure ses points en quelques frappes de balles. Parfois au filet où il a glané 20 points sur 25 montées contre un Verdasco toujours coriace sur cette surface.

Un Français en demie

«C'est l'un des meilleurs joueurs du monde sur terre. J'ai joué de la manière qu'il fallait, j'ai été agressif», savoure le joueur de 27 ans, toujours sans coach fixe sur le circuit. «Depuis quelques temps, j'ai la joie de vivre, je me dis que j'ai de la chance d'être sur le terrain. Il y a deux jours c'était mon anniversaire. Le temps passe et j'essaie d'en profiter à fond. Face à Gilles Simon, j’ai perdu lors de notre dernier match et c’était sur terre battue.»

Avant de rêver d’une éventuelle demie contre Rafael Nadal, samedi, ce quart de finale assure tout de même une présence française dans le dernier carré pour la première fois depuis 2005 sur le Rocher. Cette année-là, Richard Gasquet avait battu Roger Federer avant de s’incliner en trois sets contre Nadal. Une époque où le tennis français n’était pas encore habitué à la danse des pouces de Jo-Wilfried Tsonga.