PSG: Christophe Jallet, le petit soldat médiatique
FOOTBALL•Le défenseur ne se défile jamais devant quand il s'agit d'expliquer les mauvais résultats de son équipe. Comme face à Auxerre...A.P. à Auxerre
Pour le journaliste qui suit le PSG tout au long de la saison dans ses bons et ses mauvais moments (un match nul concédé à Auxerre entre dans la seconde catégorie), Christophe Jallet est une bénédiction. Quand ses partenaires défilent dans l’étroit couloir de l’Abbé-Deschamps sans un mot pour expliquer comment un club qui prétend au titre peut produire une seconde mi-temps aussi insignifiante, le journaliste sait qu’il peut toujours compter sur ce «bon Christophe».
Depuis son arrivée au Paris Saint-Germain, ce titulaire d’un BTS d’œnologie ne s’est jamais défilé. Quand ses camarades préfèrent répondre à un portable qui ne sonne pas pour mieux éviter la corvée médiatique, Jallet monte au front. Comme au lendemain d’une défaite 3-0 face à Marseille où il avait été le seul à braver les micros.
«On croyait que c’était plié à 1-0»
Si Alex a lâché quelque mots en portugais pour ne rien dire ou presque, l’ancien lorientais admet lui sans détour que son «équipe s’est endormie après l’ouverture du score». «On croyait que le match était plié à 1-0 mais il fallait mettre ce deuxième but pour se mettre à l’abri face à une équipe qui joue sa peau», développe le latéral droit.
Passé en coup de vent Milan Bisevac a parlé «d’une faute professionnelle», Christophe Jallet évoque lui un «sentiment de honte». Le défenseur sait que cette suffisance risque d’être fatale au PSG. «Si on ne gagne pas ce titre, on pourra s’en mordre les doigts. On avait peut-être l’occasion de mettre la pression sur Montpellier. C’est raté. Ils doivent se dire que quand ils commettent un faux pas, on ne sait pas en profiter derrière.» En moins de cinq minutes, Christophe Jallet a résumé ce qui clochait avec ce PSG. Une fois de plus.