Coupe Davis: L'équipe de France se fait petite devant John Isner
TENNIS•Tombeur de Federer au tour précédent, le géant américain est la principale menace pour Guy Forget et ses joueurs...A.P.
A partir de vendredi à Monte-Carlo, l’équipe de France affronte les Etats-Unis ou plutôt John Isner pour une place en demi-finale de la Coupe Davis. Sans vouloir vendre la peau encore adolescente du numéro deux Ryan Harrison (20 ans et 66e à l’ATP), la menace américaine repose pour beaucoup sur les épaules du 11e joueur mondial (sans oublier les frères Bryan en double). «Dans un bon jour, c’est un épouvantail, annonce Guy Forget. Roger Federer en a fait les frais chez lui à domicile. On est prévenu par rapport à ça.»
Malgré l’avertissement, le capitaine et ses joueurs ont choisi comme les Suisses la terre battue. A la différence d’un Roddick, Isner ne présente aucun symptôme d’allergie à la terre et bouge plutôt bien ses 2,06m. «C’est une très bonne surface pour moi. Je le crois vraiment, assure-t-il à l’Equipe.» Démonstration par A+B. «La terre battue me donne du temps, à la fois pour me placer sur la balle, mais aussi pour retourner. Pour ce qui est de mon service, je crois pouvoir le gagner quelle que soit la surface.»
Les conseils de Jim Courier
Mais Isner n’est pas qu’une machine à servir capable de tenir son engagement 65 fois de suite lors son marathon londonien de 11h05 contre Nicolas Mahut. «On l'a longtemps cantonné dans un rôle de géant qui frappe très fort au service mais c'est bien plus que ça, observe Forget. Il se déplace bien. Il a un bon toucher, un très bon coup droit, un revers coupé très propre. Il joue bien plus juste que certains joueurs au gabarit moins impressionnant.»
Pour le contrer, le capitaine tricolore hésite encore à lancer un Gilles Simon au bilan famélique en Coupe Davis (une victoire pour six défaites) ou oser la carte Julien Benneteau déjà appelé à disputer le double avec Michael Llodra. Mais pour Isner l’adversaire importe peu. Comme face à Federer, l’Américain a bien l’intention d’imposer le jeu préconisé par son capitaine, Jim Courier. «Je devais être toujours plus agressif, et Jim s’est appliqué à ancrer cette idée dans ma tête.» Le message est bien passé. La preuve, la semaine suivante il s’offrait le scalp de Novak Djokovic à Indian Wells.