Il rigole, mord dans le ballon et gratifie l’assistance de quelques cadrages-débordements lors de l’entraînement de la matinée du Stade Français. A première vue, Djibril Camara ne paraît pas affecté par la révélation, par le Midi Olympique, de son troisième avertissement adressée par l’Agence français de lutte antidopage (AFLD) pour manquement à ses obligations en matière de suivi longitudinal.

En attendant que l’AFLD transmette son dossier à la Fédération française de rugby (FFR) et que cette dernière statue sur son sort, Camara reste à disposition du Stade Français. Son manager, Michael Cheika, compte bien sur son arrière pour défier les Anglais d’Exeter jeudi en quart de finale du Challenge européen à Charléty. «Il jouera. Tout le monde soutient Djibril, assure l’Australien. Je connais l’homme, je sais que c’est un mec très droit et je n’ai aucun doute à son sujet.»

«Un truc administratif»

Cheika ne manque pas de rappeler que son joueur de 22 ans a subi quatre contrôles inopinés «tous négatifs». «Il s’agit surtout d’un truc administratif, poursuit le technicien. Il n’est pas caché, tout le monde sait où le trouver.» Les contrôleurs savent eux aussi où le trouver mais encore faut-il qu’on leur ouvre la porte. Mercredi dernier, Camara n’a pas entendu les agents de l’AFLD taper à sa porte vers 7 heures du matin comme le révèle le Parisien.

Cette panne de réveil risque de coûter une suspension de 3 à 18 mois à celui qui était l’homme en forme du Stade Français ces dernières semaines. Pour la même négligence, Yoann Huget s’en était sorti avec trois mois. Une clémence que la FFR avait alors justifiée par le fait que le Bayonnais ratait ainsi la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande. Malheureusement pour lui, Djibril Camara n’a pas un tel argument à opposer.