Ligue 1: Wallemme et le flop psychologique d'Auxerre
FOOTBALL•Malgré l'arrivée de son nouvel entraîneur, l'AJA poursuit sa chute vers la Ligue 2...A Toulouse, Nicolas Stival
Si Laurent Fournier a regardé ce TFC-Auxerre (1-0), l’ancien entraîneur de la lanterne rouge de L1 doit se demander pourquoi ses dirigeants l’ont évincé. Une semaine après la prise de fonctions de Jean-Guy Wallemme, l’AJA a enchaîné un douzième match sans victoire (six nuls, six défaites) en championnat, avec une défaite à Toulouse (1-0), dimanche. «On espérait prendre un point voire mieux, lâche le nouveau venu. Mais dans le jeu et l’envie, cela a été compliqué.»
A l’exception du jeune défenseur Boly, par ailleurs très remonté contre ses coéquipiers, les Bourguignons ont tenu à démolir le cliché du fameux «choc psychologique», lié au changement d’entraîneur. Face à un prétendant à l’Europe pourtant bien pâle, ils n’ont eu que deux «occasionnettes»: une tête du spectral Le Tallec, et un tir au-dessus de Contout. Digne, Wallemme n’a pas voulu se réfugier derrière la dizaine d’absents, blessés ou suspendus, dont les habituels titulaires Oliech, Cissé, Kapo et Ndinga. «J’ai accepté un challenge un peu fou, reconnaît l’ancienne icône lensoise. On nous disait qu’on avait 80% de chances de descendre, je préfère me concentrer sur les 20 % de chances de rester en L1.»
La réalité est encore plus dure. A neuf journées de la fin du championnat, aucune équipe avec cinq points de retard sur le premier non-relégable (en l’occurrence Caen) ne s’est sauvée. «On ne s’occupe pas des statistiques, élude le gardien Olivier Sorin. Caen a aussi perdu, et l’écart reste le même. Seule la 17e place nous intéresse.» Le défenseur Cédric Hengbart convoque l’exemple d’Ajaccio, «que tout le monde condamnait et qui est aujourd’hui loin devant, rien n’est impossible.» Mais pour Auxerre, tout est très compliqué.