Championnats de France: Alain Bernard, un 50m pour soigner la gueule de bois

Championnats de France: Alain Bernard, un 50m pour soigner la gueule de bois

NATATIONAprès son échec en individuel sur 100m, l'Antibois vise une qualification sur 50m, samedi en finale...
Romain Scotto, à Dunkerque

Romain Scotto, à Dunkerque

L’unique champion olympique en titre de la natation française n’est pas hors Jeux. Voilà la leçon que le nageur d’Antibes et son coach retiendront de cette journée de «rattrapage» où l’attendaient deux courses sur 50m. Après l’échec du 100m, jeudi soir, celui qui intégrera malgré tout le relais grâce à sa cinquième place est reparti au combat. Les jambes un peu lourdes et le moral bien entamé, Bernard a assuré l’essentiel: une place en finale samedi où il jouera sa dernière carte en solo, après s’être emparé du 5e temps des demies en 22’34.

«Je m’attendais à faire un peu mieux, concède le sprinteur meurtri. Ça a été dur d’un point de vue physique et nerveux.» Malgré le gros coup pris sur le bonnet, Bernard assure ne pas être «sorti de la compétition», rassuré par le fait d’aller aux Jeux quoi qu’il arrive avec le relais. «De toute façon, c’est passé, on ne peut pas refaire l’histoire, je l’ai accepté. Quand bien même je ne me qualifie pas, j’aurai la chance de partir en relais sûrement. Malgré tout, c’est un poids en moins.»

«Beaucoup de tension nerveuse»

D’après son coach, le choc aurait pourtant laissé quelques traces. Depuis le haut de la tribune de Dunkerque, Denis Auguin n’a pas vu le meilleur visage de son poulain. Loin de là. «L’échec de la veille traîne encore un peu sans doute. Il y a beaucoup de tension nerveuse. Je pense que ça ira mieux en finale.»

A l’entendre, tout dépend du conditionnement de son nageur, dès samedi matin. En quelques heures, Bernard doit retrouver sa vélocité et ses réflexes. «On ne calcule rien sur une finale, avance son coach. Le but étant de nager le plus instinctivement possible, avec du relâchement.» Dans une course marquée par le duel des beaux-frères, Florent Manaudou et Frédérick Bousquet, l’Antibois nagera dans un couloir excentré, ce qui constitue «une chance», selon Auguin. Dans cette position, il pourra se concentrer sur sa course. Sans jeter des regards de tous les côtés.