Si Jean-Michel Aulas se cherche un jour un nouvel emblème pour son club, l’évidence lui commanderait de choisir le Phénix. Moribond il y a quinze jours après l’élimination en C1 à Nicosie, l’OL s’est requinqué dans des proportions surnaturelles. Après être revenus à quatre points du podium en L1, les Lyonnais ont arraché mercredi soir (1-3) au PSG une qualification pour les demi-finales de la Coupe de France.

L’OL a exploité les faiblesses du PSG

Si 13 points séparent les deux équipes en championnat, et qu’il y a peu de chance que l’OL comble ce gouffre d’ici la mi-mai, on n’a pas vu grand-chose de cet écart au Parc des Princes. Peut-être parce que sans Sissoko (suspendu), et Sirigu (ménagé), le PSG n’a pas vraiment le même visage. En attendant, les Lyonnais ont tout de même profité des maux habituels du PSG: une faiblesse terrible sur les coups de pieds arrêtés défensifs (1-1, Källström 25e) et une absence au marquage considérable (1-2, Lisandro 39e). Jusque-là, Ancelotti avait bien pensé survivre aux pêchés mignons de sa formation, grâce à un penalty excessivement généreux accordé à Nenê (1-0, 19e).

Un incroyable Lloris

Voir trois buts pour seulement deux occasions franches pour une première mi-temps, c’est un bel exploit. Ne pas marquer dans le jeu en se procurant quatre fois plus d’opportunités en est un autre. C’est évidemment le PSG qui le regrettera le plus, pour avoir vu Nenê et consorts se fracasser sur Lloris pendant toute la seconde période. Et pour une fois, la douce magie des arrêts de jeu, si souvent favorable aux Parisiens ces dernières semaines, a même donné un coup de main à l’adversaire, sous la forme d’un penalty transformé par Bafé Gomis (1-3, 90+1).