Romain Grosjean: «J'espère pouvoir boire un peu de champagne sur le podium»
FORMULE 1•Troisième des qualifications avec sa Lotus, le Français affiche ses ambitions au Grand Prix d'Australie...© 2012 AFP
Le Français Romain Grosjean (Lotus-Renault), 3e temps samedi des qualifications pour le GP d'Australie, a confié qu'il se sentait «heureux et fier pour toute l'équipe Lotus» qui lui permet de faire son retour en Formule 1, après deux ans d'absence.
Qu'est-ce que ça fait de finir 3e des qualifications au 1er Grand Prix de la saison ?
Il faut être heureux et fier de ce qu'on a fait ensemble, parce qu'on a travaillé très dur cet hiver, dans une ambiance géniale. Je sens que l'équipe grandit et aujourd'hui on a une très belle qualification, ma première Q3 et une 3e place. Je pensais qu'on arriverait à finir 5e et puis j'ai sorti un très bon tour sur la fin et dans le tour suivant, au premier virage, j'ai vu sur l'écran géant que les trois premières lettres de mon nom, GRO, s'affichaient au 3e rang. Juste après, mon ingénieur me l'a annoncé dans la radio, très calmement, et je n'y croyais pas non plus. Au début de la Q3, j'étais plutôt calme, heureux d'être en Q3 avec une voiture performante. C'est aussi grâce à tous les gens qui ont cru en moi quand c'était un peu plus dur, c'est comme s'ils étaient avec moi dans la voiture cet après-midi. On avance tous ensemble, main dans la main. On l'a vu avec Lewis Hamilton, l'entourage c'est très important pour un pilote. Aujourd'hui j'ai trouvé mon équilibre et je sais ce dont j'ai besoin pour me sentir bien, donc on continue dans la même voie que l'an dernier et on espère que ça va aller loin.
Comment s'est déroulée cette séance?
Je suis très heureux de la voiture, de la façon dont elle réagit et dont j'arrive à la conduire. Je suis sûr qu'on peut aller chercher plus. Ce matin, les avis étaient partagés, parce qu'on ne savait pas quelle quantité d'essence était emmenée par les autres, mais j'avais au fond de moi une petite voix qui me disait d'avoir confiance, qu'on devrait passer en Q3 sans trop de souci. On a fait quelques changements après les derniers essais libres. L'alerte est plutôt venue en Q2, à cause du drapeau rouge d'Alonso, car je n'avais plus qu'un tour pour faire un bon temps. C'est quelque chose qui me plait, et ça me rappelle la Formule Renault, en 2004 et 2005, où on avait qu'un seul tour en qualifications pour aller chercher un bon temps. C'est un exercice que j'aime bien et qui me réussit souvent.
Comment envisagez-vous la course de dimanche?
J'espère qu'on pourra aller boire un peu de champagne sur le podium. Il faudra prendre un bon départ, voir où on en est au bout de 300 mètres, puis bien gérer sa course, et surtout ses pneus. Je serai du bon côté de la piste, j'ai confiance dans mes ingénieurs pour les réglages, et j'ai bien progressé cet hiver sur l'apprentissage des nouveaux pneus Pirelli et cette voiture me donne énormément confiance, c'est très important. Je pense qu'elle peut être assez constante et performante pendant toute la course. Parce qu'il reste 58 tours à faire pour écrire une belle histoire.