« La relation humaine se perd par moments, et pas qu'ici »

« La relation humaine se perd par moments, et pas qu'ici »

Frédéric Dole Interview de l'ailier droit, le doyen du HBC Nantes
Recueilli par David Phelippeau

Recueilli par David Phelippeau

Dimanche prochain, le HBC Nantes accueille Paris à 16 h, à Beaulieu, en quart de finale de la Coupe de France. Une épreuve qui rappelle de bons souvenirs à Frédéric Dole qui l'a remportée deux fois avec Montpellier. Rencontre avec le « romantique » ailier droit, 37 ans très bientôt, qui a prolongé d'un an.

Il prolonge l'aventure débutée en 2007. « La compétition me fait vibrer. Je me sens prêt encore pour un an. Je suis fier de ne pas m'être trompé en choisissant Nantes en 2007, car je suis le seul rescapé de D2 à jouer le haut de tableau dans l'élite maintenant. Cela prouve bien que je ne suis pas venu ici en préretraite comme j'avais pu le lire à mon arrivée… Cela va faire vingt ans que je joue au plus haut niveau. Je n'ai jamais quitté la D1 française, sauf une année en D2 à Nantes. Ma doublure à mon poste, Mathieu de La Bretèche ? Je lui dis qu'il est temps qu'il me croque, car j'ai 37 ans. Mais je ne me laisserai pas faire. Moi, je suis bien passé devant Grégory Anquetil à Montpellier. »
L'évolution du HBC Nantes. « La mentalité dans le groupe a évolué. Quand on est montés en D1 (2007-2008), il n'y avait pas beaucoup de joueurs habitués au plus haut niveau. C'était très convivial. J'ai beaucoup appris au niveau humain avec ce groupe. Aujourd'hui, c'est différent. C'est l'exigence du professionnalisme qui veut ça. Moi, je pense qu'il faut du haut niveau et de la convivialité. Je suis un garçon qui a vécu ce sport à travers la relation humaine, la passion et l'envie d'aller au combat ensemble. Je ne suis pas nostalgique, mais cette relation humaine par moments se perd un peu, et pas qu'ici… »

Sa vie hors handball. « Ma génération a été obligée de faire quelque chose à côté du handball. Car ce sport était plus un loisir qu'un métier. A part à Montpellier, j'ai donc toujours travaillé à côté du hand. Cela fait du bien de sortir du “microcosme handball”. J'ai besoin de cette bouffée d'oxygène. »