FOOTBALLEquipe de France: En Allemagne, Franck Ribéry reste le chouchou

Equipe de France: En Allemagne, Franck Ribéry reste le chouchou

FOOTBALLIl n'a pas autant subi les critiques qu'en France...
A Brême, Bertrand Volpilhac

A Brême, Bertrand Volpilhac

Il n’aura fallu attendre qu’une question en conférence presse, mardi à Brême, pour s’en convaincre: en Allemagne, Franck Ribéry est une star. Posée à Laurent Blanc, elle concernait évidemment le n°7 du Bayern et son aptitude à réaliser avec les Bleus les mêmes performances qu’avec son club. Il faut dire qu’Outre-Rhin, on a du mal à comprendre que ce joueur si génial en Bundesliga peine autant avec son équipe nationale. «Quand il est arrivé ici, en 2007, il a fait des choses incroyables pendant quasiment près de deux ans, se souvient Wigbert Löer, journaliste à l’hebdomadaire allemand Stern. On n’avait jamais eu ce genre de joueur dans le championnat allemand.»

Adulé en Bavière, forcément, Ribéry est aussi respecté dans le reste de l’Allemagne. «Oh on ne peut pas dire qu’on l’aime trop, mais bon, avec sa façon de dribbler, de tout tenter, c’est évident qu’il est le meilleur joueur d’Allemagne», avoue Heinrich, supporter du Werder Brême. Joachim Löw, le sélectionneur allemand, enchaîne avec méfiance: «Ribéry a été le joueur-clé du Bayern ces dernières années, il maîtrise les duels en un-contre-un quasiment à la perfection est très agile, avec un bon sens du but.»

Son image n’a pas trop souffert de l’affaire Zahia

Et si le footballeur fait l’unanimité, le personnage est aussi apprécié. Ribéry en Allemagne reste cet éternel boute-en-train, capable de planter le bus du Bayern dans le parking et de s’habiller en culotte de peau, une pinte à la main, lors de la fête de la bière. Et pas forcément l’homme de l’affaire Zahia ou de la Coupe du monde ratée… «Ici, les gens ont plutôt regardé ça avec amusement, sans doute parce qu’il n’est pas Allemand, poursuit Loër. Mais son image est restée plutôt bonne.»

Si bien que quand il a décidé de couper complètement le cordon avec la presse française, en 2010, il est resté proche des médias allemands. «Il a des journaux préférés, comme Sportbild, à qui il donne souvent des interviews, poursuit le journaliste. Il y fait souvent des grimaces pour les photos et donne l’image de quelqu’un de tranquille, cool, de bonne humeur.» Apprécié pour son côté «naturel» et son aspect «collectif» sur le terrain – là où son grand concurrent Arjen Robben, autre grande star étrangère de la Bundesliga, est critiqué pour son égoïsme – Ribéry est donc en terrain conquis en Allemagne. A lui maintenant de reconquérir la France, son premier amour, qui n’a pas toujours été aussi indulgente avec lui.