Clément Poitrenaud: «Je suis habitué aux aller-retours en équipe de France»
RUGBY•L'arrière toulousain, rappelé par Philippe saint-André en équipe de France, remplace Maxime Médard, victime d'une grave blessure au genouRecueilli par N. S. (à Toulouse)
Le 26 février 2011, Clément Poitrenaud disputait sa 44e et dernière sélection à ce jour, lors de la défaite en Angleterre (17-9). Une année plus tard, après avoir raté la Coupe du monde, l’arrière toulousain de 29 ans reviendra en Bleu samedi contre l’Irlande, après la grave blessure au genou droit de son coéquipier Maxime Médard. Poitrenaud faisait partie du groupe de 30 joueurs composé par le sélectionneur Philippe Saint-André en vue du Tournoi des VI Nations, mais n’avait pas été appelé lors des victoires contre l’Italie (30-12) puis en Ecosse (17-23).
Comment avez-vous appris la bonne nouvelle?
Je l’ai apprise par la bouche de Guy Novès, qui m’a fait ce petit plaisir ce matin. Evidemment, je suis très content de retrouver le XV de France. Malheureusement, je le retrouve suite à la blessure de Maxime (Médard), mais cela se passe toujours comme ça.
Y a-t-il une chance à saisir?
Je suis habitué à faire des allers-retours en équipe de France. Cela fait partie du jeu. Il faut prendre les hommes les plus en forme du moment. J’étais déjà dans les 30. Je savais que si un joueur se blessait derrière, j’avais de fortes chances d’être appelé. C’est mon tour cette fois-ci. J’espère que ça se passera bien.
Selon vous, à quoi devez-vous ce rappel?
Depuis deux saisons, j’ai fait suffisamment d’efforts avec mon club pour jouer en équipe de France. Malheureusement, je suis passé à côté de la Coupe du monde. J’étais très heureux de retrouver ce groupe des 30, c’était déjà pour moi une petite victoire. Aujourd’hui, je retrouve le XV de France. Je bénéficie de mes performances en club la saison dernière et en début de saison.
Avec l’expérience, comment abordez-vous ce retour en Bleu?
Il y a toujours une pression, c’est le plus haut niveau. Après l’Italie et l’Ecosse, il reste trois gros morceaux. J’ai déjà hâte d’être à Marcoussis. C’est un sport où on est soumis aux blessures, à un calendrier conséquent. On ne peut pas être en forme onze mois sur douze. Il suffit de tomber à un moment où on est un peu moins en forme et passer à côté pour perdre sa place. Ce n’est pas linéaire. On aurait 20 matchs par an, on n’aurait pas d’excuses puisqu’on serait toujours, a priori, en pleine bourre. Mais ce n’est pas le cas car on joue beaucoup. On a fait beaucoup de physique la semaine dernière avec le Stade Toulousain. J’espère que ça se verra ce week-end.
Cela fait tout juste un an que vous n’avez pas évolué en Bleu…
Ça s’était plutôt pas bien passé l’an dernier, pour X raisons que je viens d’évoquer. J’espère que cela ne se reproduira pas. Chaque match est différent, on verra bien.
Comment avez-vous trouvé vos futurs coéquipiers contre l’Ecosse, dimanche?
Ils sont tombés sur une équipe d’Ecosse compliquée, comme prévu. Ils ont rapidement été dans le rouge, comme prévu. Mais, à l’image du dernier Mondial, les garçons sont restés très unis et ont réussi à arracher la victoire. Félicitations, mais il y a forcément beaucoup de choses à régler en vue de la suite de la compétition.
Le Grand Chelem, c’est possible?
Tout est possible. On l’a fait en 2010 dans les mêmes conditions, en recevant l’Angleterre et en allant au pays de Galles. Ça fait envie car on en garde un excellent souvenir.