Depuis que les gendarmes ont débarqué dans son chalet, Jeannie Longo n’a pas lâché son mari. Pendant la garde à vue de Patrice Ciprelli, c’est elle qui apportait des sandwichs bio à celui qui a donc reconnu plusieurs achats d’EPO, officiellement pour sa consommation personnelle. Toujours murée dans le silence, la championne de 53 ans aurait tout de même vécu ces aveux comme une trahison selon son avocat Me Ravaz. «La connaissant, elle a dû être révoltée. Cela a dû être très dur pour elle.»

Suspendu par David Douillet de ses fonctions de cadre technique, Ciprelli ne peut plus suivre sa femme en compétition. Cela n’empêche pourtant pas Longo de poursuivre son programme d’entraînement, chez elle à Saint-Martin-le-Vinoux, près de Grenoble. Selon son avocat, les événements de ces derniers jours ne l’ont jamais incité à parler de retraite. «Elle s’entraînait ces jours-ci. Elle-même partie faire du ski à l’Alpe d’Huez. Elle est toujours en train de marcher, courir, faire du vélo, du ski.» Toujours focalisée sur la qualification pour les prochains JO.

«Elle a la conscience tranquille»

La sportive préférée des Français aurait reçu de nombreux messages de soutiens depuis le début de l’affaire. «Son téléphone sonne toutes les trois secondes. Des gens laissent des messages de soutien» sur la messagerie de celle qui n’est pas mise en cause dans l’enquête impliquant son mari. Très indépendante, elle ne compte toujours pas s’exprimer publiquement sur cette affaire d’achat d’EPO. «Elle s’en fiche parce qu’elle a la conscience tranquille, avance son avocat. Elle estime qu’elle n’a pas à se justifier. Son image ne l’intéresse pas spécialement. Elle attend juste des jours meilleurs.»