Si dans un futur plus ou moins proche, un chercheur doit s’atteler à l’étude historique du Paris Saint-Germain au début du XXe siècle, le témoignage de Clément Chantôme paraît indispensable. A 24 ans, le milieu de terrain formé au club a connu plusieurs vies et plusieurs PSG où il a vu défilé quatre entraîneurs, sept présidents et deux actionnaires. «On dit toujours qu’une saison au PSG équivaut à deux dans une autre équipe», résume-t-il avec un sens de la formule inédit chez lui.

Eloigné sur blessure des terrains depuis deux mois et demi, le petit gars des Yvelines doit trouver sa place dans ce PSG aux visées internationales. Mais il ne va pas se plaindre des nouvelles ambitions de son club de cœur. «J’ai connu la lutte pour le maintien (NDLR: en 2006) et des saisons où notre classement n’était pas celui espéré. Désormais, Paris a un club qui a les moyens de ses ambitions», se réjouit-il.

«Je me suis blindé»

Clément Chantôme aime son club mais cela n’a pas toujours été réciproque. Remplaçant en début de saison, parfois titulaire à la fin, il sait que Paris ne fait aucun cadeau à ses enfants. «J’ai connu pas mal de moments difficiles ici. On ne m’a pas toujours fait confiance, on a voulu me faire partir. Mais je suis toujours là et je me suis blindé.» Fort de cette armure, il assure ne pas vouloir imiter son copain Mevlüt Erding parti voir si les minutes de jeu étaient plus nombreuses à Rennes.

Comme la saison dernière avec Antoine Kombouaré, il espère convertir Carlo Ancelotti à sa cause d’ici la fin de saison. Dans le schéma cher à l’Italien, il peut revendiquer la place de milieu droit tenue pour l’instant par un défenseur de formation, Christophe Jallet. «Je sais ce qu'il faut faire pour et je sais ce qu'on attend de moi», annonce-t-il. Le déplacement à Brest samedi peut constituer pour lui une première opportunité.