De passage à Paris pour répondre à la sollicitation de son sponsor Tag Heuer, le pilote français a pris le temps d’évoquer la fin de sa rivalité avec Loeb et la saison 2012 au cours de laquelle il conduira au volant d’une Skoda.

Comme abordez-vous la saison 2012?
L’objectif sera plus à moyen et long terme. Je ne vais plus viser les victoires en WRC mais on sera présent avec mon copilote sur les rallyes avec une Skoda S2000 dans un premier temps. A côté, on fera notre maximum pour travailler sur le développement de la Polo WRC pour 2013 et pourquoi pas participer aux dernières manches du championnat avec Volkswagen. Le calendrier risque d’être très chargé mais je ne vais pas me plaindre.

Que pouvez-vous espérer avec cette Skoda?
Tout dépend de la surface, mais cela va être impossible de se battre avec les Citroën ou les Ford. En moyenne, la Skoda est plus lente d’1,5 à 2 secondes au kilomètre. Il ne faut pas rêver, ce ne sont pas les mêmes voitures. L’objectif sera de continuer à emmagasiner de l’expérience et préparer l’avenir.

N’est-ce pas frustrant d’être relégué à deux secondes quand on l’habitude de rouler pour la victoire?
C’était le point négatif de ce challenge, mais en signant Volkswagen on l’a accepté. Il faut regarder un peu plus loin que demain et se dire qu’il s’agit d’une superbe opportunité de se lier dès le début du projet avec cette marque.

Pourquoi n’avez-vous pas rejoint Ford où vous auriez pu viser le titre dès 2012?
On a réfléchi longuement aux deux projets, mais il y avait beaucoup trop d’incertitudes dans la piste proposée par Ford. On a préféré Volkswagen et un constructeur avec beaucoup plus d’ambition et les moyens qui vont avec. Charge à nous de bien travailler en développement pour être prêt le plus tôt possible.

Quel va être votre rôle dans le développement de la voiture?
Mon boulot va être de rouler, de donner mon ressentiment et des orientations. Grâce à mon expérience chez Citroën, je sais ce qu’est une bonne voiture et comment la développer. Sauf que cette fois on va créer un peu les choses autour de moi et orienter les décisions autour de ce que je souhaite. C’est une opportunité unique pour un pilote.

Avez-vous souffert de toutes ces polémiques avec Sébastien Loeb ces derniers mois?
Ces histoires ont été très largement amplifiées dans les médias. On a mis le sport de côté pour surtout parler de ses querelles qu’on a pu avoir. Cela fait partie de la vie d’une équipe. Je n’ai pas toujours bien vécu la saison dernière mais je suis content d’avoir pu avoir un pilote comme Sébastien Loeb comme point de repère. Je n’ai toujours demandé qu’une seule chose: pouvoir me battre à armes égales et avec une voiture performante face à mes concurrents.