Roche ne doit pas louper le coche

Roche ne doit pas louper le coche

handball En raison des blessures, le jeune joueur du « H » a l'occasion de faire ses preuves
David Phelippeau

David Phelippeau

Deux mois pour séduire. Louis Roche, le pivot, âgé de 20 ans, prendra l'avion en direction de Minsk ce matin avec l'effectif du HBC Nantes. Il y a encore quelques semaines cette éventualité n'était qu'une chimère pour ce Vendéen pure souche, originaire du Château d'Olonne. Confronté à la blessure du pivot Andy Pijulet il y a dix jours, avant la rencontre à Nîmes, le staff contacte au débotté Louis Roche, resté à Nantes, pour qu'il les rejoigne. Problème, l'intéressé, libre ce jour-là, est à Paris à un concert... L'intégration au groupe intervient trois jours plus tard en Coupe d'Europe, à Beaulieu, contre les mastodontes biélorusses. Le colosse nantais (1,89 m, 100 kg) part au combat. « J'aime bien les joueurs solides, puissants, reconnaît Louis. Quand il faut lutter, je suis là ! »

Un surfeur, un mec à la cool
C'est d'ailleurs cette qualité qui a attiré l'œil de Gregory Cojean, responsable du centre de formation, il y a cinq ans. « J'ai des images en tête d'un mec qui se brassait avec d'autres. C'était déjà un sacré gaillard. Une vraie force de la nature. » Qui aura une trajectoire pas vraiment linéaire ces dernières années. « Il a dû mal à maintenir son niveau de motivation, explique Cojean. Il a besoin de coups de pied aux fesses. Il faut lui imposer des défis car, lui, ne s'en impose pas. Il est à la cool ! Il profite de la vie. C'est un surfeur des Olonnes ! » Un joueur « capable de tenir les meilleurs et une semaine plus tard de perdre tous ses duels contre un joueur de N2 », selon Cojean.
Spontané, attachant, Louis, qui est en deuxième année de Staps à Nantes, avoue ses petites faiblesses qui lui ont pourri sa saison dernière. « Je me suis laissé un peu vivre. Je subissais. Je ne démontrais rien sur la durée. Mais Greg Cojean m'a secoué. » Et il a même plaidé pour qu'il reste une année supplémentaire au centre de formation. L'absence de Pijulet change donc la donne pour le Vendéen. « Je dois prouver ce dont je suis capable sur le mois qui arrive, estime Louis. Je dois bonifier mon temps de jeu. Ca passe ou ça casse ! » Car le colosse sait maintenant ce qu'il veut : « J'ai un objectif, c'est de devenir professionnel. J'ai un défi, c'est d'être au top ! » Roche est sur la bonne vague.