Lièvremont a gardé la moustache «comme un cadeau souvenir de ma Coupe du monde»
RUGBY•L'ancien sélectionneur s’exprime pour la première fois depuis son retour de Nouvelle-Zélande...A.P.
Marc Lièvremont avait prévenu lors de sa dernière conférence de presse: «Vous n’allez pas beaucoup m’entendre dans les jours qui viennent». Près de trois semaines après la finale de Coupe du monde perdue contre la Nouvelle-Zélande (8-7), le désormais ex-sélectionneur sort de son silence et accorde au magazine de la Fédération française de rugby sa première interview.
Il revient notamment sur ses relations parfois très tendues avec ses joueurs lors des deux mois passés en Nouvelle-Zélande. «J'ai bien conscience que certaines relations avec des joueurs se sont un peu abîmées, admet-il. Avec certains, on s'est dit des choses assez violentes. Je préférerais être apprécié par tous mais, quand on endosse une responsabilité de sélectionneur, c'est parfois le prix à payer.»
«Je me suis mis volontairement en retrait»
Lors de cet entretien, le Catalan répond aussi aux propos d’Imanol Harinordoquy. Le troisième-ligne prétend que le groupe avait mis de côté son sélectionneur après la défaite face aux Tonga. «On a aussi parlé d'autogestion des joueurs mais, à mon sens, c'est de la responsabilisation, cherche à rectifier Lièvremont. J'ai toujours cherché à ce qu'ils se prennent en main et ça s'est réalisé lors des trois dernières semaines de compétition. Je me suis mis volontairement en retrait, mais ni sur le terrain ni dans les contenus.»
Avant de prendre congés des journalistes, Marc Lièvremont avait formulé une autre promesse: celle de raser sa moustache apparue avant le quart de finale contre l’Angleterre. Après réflexion, le technicien a décidé de conserver ce souvenir pileux qui lui donne des faux airs de Freddie Mercury. «Ma femme aime bien. Chaque matin, devant ma glace, je suis prêt à la raser, et puis non. C'est un peu comme un cadeau-souvenir de cette Coupe du monde, que je garde sur moi.» Une façon comme une autre de se rappeler qu’il a été à un point de devenir le premier sélectionneur français champion du monde rugby.