Sauf blessure, Loïc Rémy est assuré de disputer l’Euro en Ukraine et en Pologne à partir du 8 juin prochain. Auteur du but de la victoire face aux Etats-Unis vendredi au Stade de France (1-0), le Marseillais veut désormais voyager en première classe. «Je n’aspire pas à être remplaçant. Il y a des places à prendre», revendique le meilleur buteur tricolore en 2011 (trois réalisations).

Blanc le voit à droite

Reste à savoir quelle place? Pour l’instant, Laurent Blanc attribue à l’ancien niçois celle du remplaçant. Un remplaçant souvent providentiel capable de dépanner avec bonheur dans l’axe ou côté droit. Karim Benzema indéboulonnable au poste d’avant-centre, le sélectionneur vote plutôt pour Rémy à droite. «Il est intéressant, c’est un joueur d’espace, de rupture. Il est bien quand il part du côté droit pour revenir dans l’axe», souligne le sélectionneur.

Sauf que pour l’instant Jérémy Menez et Franck Ribéry lui bouchent l’horizon. S’il s’épanouit dans l’axe avec l’OM, Rémy voit plutôt son avenir international au poste de ses débuts du côté de Lyon: «Sur le côté en équipe de France, c'est là où je me sens à l'aise», juge-t-il.

Il ne doute pas de lui

Face à sa montée en puissance, Laurent Blanc peut être tenté de lui faire de la place en décalant Ribéry et Menez à gauche où Florent Malouda aligne les performances quelconques. «Sa discipline tactique fait de lui un excellent joueur de couloir», complète son ancien entraîneur à Lyon, Alain Perrin, interrogé par l’Equipe. Mais ses progrès dans le dernier geste et son jeu aérien contribuent aussi à faire de lui de lui un attaquant de surface plus que crédible.

Loin du garçon timide de ses débuts sous l’ère Domenech, Loïc Rémy est désormais un attaquant de 24 ans sûr de sa force. «J'ai la capacité de marquer des buts et de donner des passes décisives. Depuis un moment en sélection, je me retrouve bien.» Il se trouverait encore mieux s’il pouvait enfin se débarrasser de son jogging de remplaçant.