Comme retour sur terre, on a connu plus douloureux. Quinze jours après avoir caressé d’un doigt le paradis à l’Eden Park, Pascal Papé et Dimitri Szarzewski reprendront la compétition samedi au Stade de France face à Clermont, leader du Top 14. Certes, l’enjeu n’est pas tout à fait comparable, mais l’aspect symbolique - premier match au SDF de la saison – et surtout décisif dans la course à la qualification de ce match les a certainement aidés à trouver la motivation. «Pour une reprise, ça aurait pu être plus difficile», en sourit d’ailleurs le «Tsar». «La page Coupe du monde est tournée depuis une semaine, adjoint Papé. C’est motivant et excitant de retrouver le club et les copains.»

Ils ont demandé à jouer

Question physique, les deux hommes avouent bien quelques difficultés avec le décalage horaire, mais rien de nature à les empêcher de galoper samedi. «Je n’ai pas besoin de vacances tout de suite, lance Papé. Je me sens bien, assez frais.» «C’est eux qui sont venus me voir pour me demander de jouer, complète Michael Cheika, leur entraîneur. J’imaginais qu’après tout ce qui s’est passé là-bas, qui pouvait être un énorme poids pour eux, ils seraient tombés dans un grand vide. C’aurait été normal. Mais ils ont voulu s’entraîner immédiatement.»

«A nous d’apporter notre fraîcheur»

Idée riche, tant les deux hommes vont avoir besoin de temps pour s’habituer au nouveau Stade Français, métamorphosé à l’intersaison. «Il y a beaucoup de nouveaux, on est en reconstruction, reconnaît Szarzewski. Depuis le début de la semaine, on nous a montré le système de jeu parce que tout a pas mal changé au niveau des annonces.» Papé: «On commence à bien réagir avec l’équipe. A nous maintenant d’apporter notre fraîcheur, notre état d’esprit et l’expérience qu’on a pu avoir pendant ces quatre mois.» Jusqu’à être le déclic que le Stade Français attendait pour lancer vraiment sa saison? «On ne va pas dire que maintenant qu’ils sont là, on va être prêts, conclut Cheika, mais c’est une part importante qui nous manquait car ces deux joueurs font hausser notre niveau de jeu.» Les All Blacks s’en souviennent encore.