Dans le monde du rugby, on sait rester classe. Même quand on dégomme quelqu’un. Pascal Papé, dans une interview donnée à l’Equipe, est revenu sur la Coupe du monde et les relations entretenus entre les joueurs et le sélectionneur Marc Lièvremont. Sans en rajouter, il a confirmé certains propos durs tenus dernièrement par son coéquipier Imanol Harinordoquy («Il manquait de recul, d’expérience»). «On s’est dit les choses qu’on avait à se dire au moment où il le fallait, et il y a des trucs qui doivent rester dans le groupe, explique le deuxième ligne du Stade Français. Marc faisait l’équipe, mais on s’est pris en main, on s’est gérés, on a pris les clés du camion.»

Il poursuit: «Avec Marc, j’ai eu des relations franches. Il dit les choses. En revanche, on n’a pas accepté de se faire traiter de «sales gosses» et on le lui a dit collectivement. La chose qu’on peut lui reprocher, c’est d’avoir trop communiqué publiquement, pour des choses qui n’en valaient pas la peine.» Toujours dans cette interview, Papé, toujours très acerbe envers les All Blacks, n’a par ailleurs pas oublié d’envoyer une petite pique aux champions du monde. «J’ai gardé mon maillot de la finale. Les All Blacks ne l’échangent pas parce qu’ils considèrent que le leur est mythique. Mais, ce soir-là, j’ai considéré que c’est le nôtre qui était mythique.» La coupe, par contre…