Etre un gréviste de Knysna n’est pas rédhibitoire pour postuler à une place dans le groupe de Laurent Blanc. Le sélectionneur de l’équipe de France a rappelé quinze des vingt-trois rebelles de la dernière Coupe du monde. Mais pas Jérémy Toulalan. L’ancien Lyonnais tente de se relancer à Malaga depuis le début de saison et se dit pourtant prêt renfiler un jour le maillot de la sélection, lui qui passe encore pour l’un des leaders de l’épisode du bus. «Pour moi, avoir été dans cette affaire n’a sans doute pas arrangé les choses. Mais ce qui a vraiment pesé, c’est l’impact que la Coupe du monde a eu sur moi, sur mon rendement. Ce qui me tue, ce sont les six premiers mois après la Coupe du monde», reconnaît le milieu défensif dans L’Equipe.

En Espagne, l’ex-Nantais savoure le calme qui entoure son nouveau club. Il s’y sent bien et se dit de plus en plus satisfait de ses performances. Pour l’instant, cela ne suffit pas à convaincre le patron des Bleus qui privilégie la notion de groupe. «Je comprends Laurent Blanc. J’en ai profité avant, quand Raymond Domenech était sélectionneur. Il y avait peut être des joueurs plus doués que moi, mais le coach avait cette philosophie, et elle m’a profité: je ne vais pas en dire du mal aujourd’hui.»

Un joueur qui appréciait Raymond Domenech

Dans cette interview, Toulalan revient aussi sur ses relations avec Domenech à qui il concède plusieurs circonstances atténuantes. «A la fin, il était dépassé, mais c’est quelqu’un avec qui j’aime bien parler, qui est intéressant et qui voyait bien les choses. J’aimais bien travailler avec lui. Coach Domenech, coach Puel, Décidément, j’aime bien les entraîneurs qui ne sont pas populaires.»