L'ancien capitaine de l'Etoile Rouge de Belgrade est trop bien élevé pour l'avouer. Mais lorsqu'on est, comme Pavle Ninkov, habitué aux torrides derbys de la capitale serbe contre le Partizan, le TFC-Bordeaux de samedi n'a pas grand-chose de redoutable. « Ici, le public n'est pas le même qu'en Serbie, observe le nouveau latéral droit toulousain, en mimant des applaudissements polis. Les spectateurs sont calmes. Là-bas, il y a beaucoup plus de bruit. »
Ninkov est déjà devenu un atout certain pour le TFC, à un poste où l'Uruguayen Gunino n'avait pas su s'imposer la saison dernière. « Je ne suis encore qu'à 80 % », prévient l'international serbe (26 ans, quatre sélections), touché au genou début juillet. Samedi, il enchaînera toutefois sa troisième titularisation d'affilée, sa deuxième en L1. « Je pense que cette fois, je suis capable de tenir tout le match, même si je ne peux pas enchaîner les allers-retours pendant 90 wminutes. D'ici deux semaines, je serai à fond. » Malgré ses limites du moment, le défenseur, auteur d'une solide prestation samedi à Caen (0-1), a déjà séduit son entraîneur. « Pavle est une bonne pioche, note Alain Casanova dans La Dépêche du Midi. On ne s'est pas trompé sur sa force dans les duels et son activité dans le couloir. » Avec, en outre, l'émergence du jeune Jean-Daniel Akpa-Akpro (18 ans), le flanc droit toulousain est bien gardé. WN. S.