RUGBYLe Stade Français sauve sa place en Top 14 mais change d'exécutif

Le Stade Français sauve sa place en Top 14 mais change d'exécutif

RUGBYMax Guazzini devient président d'honneur, Bernard Laporte est écarté...
B.V.

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Le monument a tremblé, mais il n’est pas tombé. En proie à d’énormes difficultés financières, le Stade Français a finalement été maintenu en Top 14 par la DNACG (gendarme financier du rugby français), lundi soir, après une après-midi entière d’audition. Contraint de trouver dans l’urgence 12,6 millions d’euros, pour combler les dettes et assurer le budget de la saison prochaine, Max Guazzini a réussi un pari fou: convaincre en un week-end un pool d’investisseurs de sauver le club treize fois champion de France. Mais pas sans contrepartie.

Laporte prend la porte

Car Jean-Pierre Savare, fondateur et président du leader français de puces électroniques Oberthur Technologies – et 46e fortune nationale -, n’a accepté de reprendre le Stade Français que sous plusieurs conditions. D’abord celle d’avoir la tête de Bernard Laporte, administrateur du club depuis plusieurs semaines, à l’origine de la vraie-fausse arrivée des investisseurs canadiens de la FACEM. Et surtout celle d’obtenir le remplacement du président historique du club depuis 1992, Max Guazzini.

Sacrifié sur l’autel de la survie du club, «Maxou» va cependant rester dans l’organigramme du club, en tant que président d’honneur. «J’ai eu peur, a-t-il lâché à chaud sur RMC. Mais l’important, c’est que le club soit sauvé. Moi, c’est sans importance. Il y a une bonne équipe, chaque chose en son temps, on verra pour la suite.»

Thomas Savare nouveau président

Et cette suite, c’est Thomas Savare qui va l’assurer. Fils du nouvel investisseur, ce normalien de 43 ans est le nouveau président du Stade Français. «On a sauvé un grand club, s’est enthousiasmé le jeune patron devant la presse. Ce n'était pas possible que le Stade Français disparaisse. C'est un investissement privé, de passion parce que je suis un supporter. Nous allons discuter avec Max, qui va nous accompagner pour continuer l'œuvre qu'il a faite.» Avant de passer la main en toute sérénité, le sentiment du devoir accompli.