C’est un cruel hasard du calendrier: ce lundi 27 juin 2011 devait être le premier jour de la renaissance du Stade Français, il sera peut-être finalement celui de sa mort. Au Centre National du Rugby, le club Parisien jouera en effet sa survie devant la DNACG, en fournissant les garanties financières suffisantes à son maintien dans l’élite. Pendant que dans le même temps, joueurs et entraîneurs, parmi lesquels 21 nouvelles recrues, devraient se retrouver pour la reprise de l’entraînement. «Il est toujours prévu qu’on se voit, oui, concède un membre du staff Parisien. Mais on ne sait rien, c’est le bordel, le grand flou.»

Mathieu Bastareaud libéré?

Et pour cause: si Bernard Laporte et Max Guazzini n’ont pas réussi à trouver 12 millions d’euros nécessaire pour combler les dettes du club et assurer le budget de la saison prochaine, le Stade Français pourrait connaître une relégation administrative en Pro D2, voire en Fédérale 1. Un scénario qui pourrait être évité par la mobilisation d’investisseurs de dernières minutes, et par la libération de joueurs à gros contrats, comme Mathieu Bastareaud, dont le départ pourrait rapporter à lui seul entre 400 et 500.000 euros. Sans oublier l’espoir d’un appel: en cas d’échec devant la DNACG, le Stade Français pourrait faire appel et bénéficier de deux semaines supplémentaires pour trouver l’argent de sa survie…