CYCLISMEChristophe Kern: «lever les bras a été un gros soulagement»

Christophe Kern: «lever les bras a été un gros soulagement»

CYCLISMEMeilleur français sur le Critérium du Dauphiné Libéré (6e), le coureur d'Europcar n'avait plus gagné depuis 7 ans, de bon augure avant le Tour de France...
Propos recueillis par Floréal Hernandez

Propos recueillis par Floréal Hernandez

Sur le Critérium du Dauphiné, l’équipe Europcar a fait admirer son maillot vert. La formation place deux de ses coureurs dans le Top 10 : Christophe Kern, 6e, et Thomas Voeckler, 10e. Kern s’est également imposé aux Gets, vendredi. Une première pour l’Alsacien depuis près de 7 ans.

Christophe, sixième du général, une victoire d’étape, votre Critérium du Dauphiné est plus que réussi...

Je savais que j’avais de bonnes jambes mais je ne pensais pas être à ce niveau-là. J’ai été à l’attaque tous les jours. Mais le déclic est intervenu vendredi avec la victoire aux Gets. Cela faisait longtemps que je l’attendais. La dernière, c’était en septembre 2003 sur le Tour de l’Avenir. Lever les bras a été un gros soulagement. Ça m’a fait un bien fou à la tête, ça récompense tous les sacrifices faits. D’autant que je suis allé la chercher après un beau final en montagne et après un gros travail d’équipe. D’ailleurs, on termine première équipe du Dauphiné. Ça augure de bonnes choses pour le Tour de France.

Sur le Critérium du Dauphiné, vous avez remporté votre premier succès depuis près de sept ans. Comment l’avez-vous fêté? Au champagne?

Dans l’équipe, on n’aime pas trop le champagne. Au repas, vendredi soir, on a ouvert une bonne bouteille de vin. On s’était accordé une petite bière avant. Il ne fallait pas tomber dans l’excès car il nous restait encore deux grosses étapes. C’était un gentil moment à savourer à table. J’ai revu l’étape et mes coéquipiers ont fait un gros travail pour moi notamment Thomas [Voeckler] qui cassait le rythme derrière. C’est vraiment un succès pour l’équipe. Le vélo est un sport collectif et le nôtre est très bon.

Malgré des problèmes mécaniques, vous avez réalisé un contre-la-montre prometteur à Grenoble. Cela vous rend-il ambitieux pour celui des championnats de France à Boulogne-sur-Mer, le 23 juin?

A Grenoble, j’ai été déçu car je voulais frapper un grand coup: être le premier Français, rentrer dans le Top 10, me montrer pour dire que j’aurai mon mot à dire aux championnats de France. Avec mes ennuis de pédalier et de visière, je finis à 2’45 [de Tony Martin, le vainqueur], ça montre que je peux avoir de l’ambition. J’ai déjà fait deuxième ou troisième sur le contre-la-montre des championnats de France, là, j’y vais pour le maillot tricolore.

Et au Tour de France?

A voir. J’espère garder mon état de forme actuel assez longtemps. Je pense que je peux le tenir jusqu’à la fin du mois de juillet. J’ai été au repos forcé tout le début d’année à cause de blessures, aujourd’hui, j’arrive frais et avec un gros moral pour les prochaines échéances.