RUGBYBernard Laporte est bien le nouveau boss du Stade Français

Bernard Laporte est bien le nouveau boss du Stade Français

RUGBYArrivé à son secours avec des investisseurs canadiens, l’ancien sélectionneur s'impose comme le nouvel homme fort du club...
A.P.

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Bernard Laporte a quitté le Stade de Français comme entraîneur en 1999. Douze ans après, il revient dans le costume trois-pièces du sauveur depuis qu’il a convaincu la fondation canadienne FACEM d’investir 12 millions d’euros dans un club exsangue financièrement et menacé de relégation en Pro 2. «C'est un retour aux sources pour moi, dans mon club de cœur», plaide celui que Max Guazzini a présenté lors d’une conférence de presse comme le nouvel administrateur du Stade Français.

Si Guazzini conserve son titre de président («il a toujours été question que Max reste président, Max c’est le Stade Français» assure l’ancien sélectionneur), le nouveau propriétaire s’appelle bien Bernard Laporte, avec 66% de son capital contrôle via la société Rugby Développement, relais de ces investisseurs canadiens. Et le nouveau patron ne perd pas temps. Premier chantier: conserver Mathieu Bastareaud. Alors que le trois-quarts centre clame dans un entretien à La Provence son envie de filer à Toulon, Laporte assure l’avoir convaincu de prolonger l’aventure parisienne. «Il va rester. Les choses sont claires, nettes et précises. Mon discours lui a plu. S'il n'était pas bon, je le laisserais partir. L’entourage du joueur assure pourtant que Laporte ne lui a pas fait changer d’avis.

Un message pour Cheika

De son nouveau bureau à la pelouse il n’y a donc qu’un pas et Bernard Laporte entend bien le franchir. Il a beau jurer «ne plus vouloir entraîner», il a déjà pris soin de nommer le tout jeune retraité Mario Ledesma et Christophe Laussucq (capitaine du Stade Français sous ère) comme nouveaux adjoints de Michael Cheika. Officiellement, le manager australien est conforté dans ses fonctions. Sauf que Laporte ne manque pas de souligner «que terminer 11e du championnat avec l’effectif du Stade Français n’était pas un exploit».

Pour améliorer ce classement dès la saison prochaine, Cheika va pouvoir compter sur un effectif chamboulé en l’espace d’un petit mois par les soins du nouvel administrateur-propriétaire. Aux arrivées des Toulonnais Paul Sackey et Felipe Contepomi s’est rajouté mardi celle du All-Black Byron Kelleher en provenance de Toulouse. Sept départs sont déjà confirmés, dont ceux de l’international anglais James Haskell et d’un historique comme Mauro Bergamasco. «J'ai senti que des joueurs qui voulaient diriger. Je peux vous assurer que c'est terminé», prévient Bernard Laporte pour justifier ce grand ménage. Le nouveau patron n’est pas là pour rigoler.