Vainqueur 26-25 samedi à Marseille contre le Racing-Métro, Montpellier a gagné le droit d'aller défier le Stade Toulousain en finale du Top 14 et se prépare déjà à aborder le match sans crainte. «Pour l'instant, on se bonifie à chaque sortie. L'an dernier, on jouait le maintien et aujourd'hui on se retrouve en finale contre ce qui se fait de mieux en France», a déclaré le troisième ligne et capitaine de Montpellier, Fulgence Ouedraogo. «Ce coup-ci, la marche est très haute mais le groupe a envie de poursuivre son aventure.»

«C'est un dénouement surréaliste», pour Fulgence Ouedraogo

Toulouse, qui s'est brillamment défait vendredi soir de Clermont, champion sortant, est le plus titré des clubs français avec 17 boucliers de Brennus à son palmarès. Montpellier disputera lui la première finale de son histoire. Le talonneur Fabien Rofes s'est dit conscient de la force de l'opposition qui attend son équipe samedi prochain au Stade de France. «On sait très bien qu'en face c'est très fort mais on n'était déjà pas favori devant le Racing et cela ne nous a pas trop mal réussi», a-t-il dit.

Les Héraultais ont décroché leur billet pour le Stade de France à la dernière minute grâce à une pénalité de Martin Bustos Moyano, auteur de trois buts et de deux transformations. «C'est un dénouement surréaliste. Ce n'est que du bonheur», a jugé Fulgence Ouedraogo. «La chance nous a souri une nouvelle fois.»

«Les qualités pour faire mieux qu'une demi-finale», selon Sébastien Chabal

Le Racing a marqué trois essais mais a eu trop de déchets dans son jeu pour forcer le destin. «Il y avait la place de passer, on n'a pas su la prendre. On s'est battu jusqu'au bout mais on n'a pas eu assez de maîtrise pour garder le résultat», a regretté le coach du Racing Pierre Berbizier. «Montpellier s'est montré très réaliste, cette équipe a gagné le droit d'aller en finale. Bravo à eux», a-t-il ajouté. Mené 23-6 à la 50e minute, le Racing a marqué 19 points pour repasser en tête 25-23 à moins de cinq minutes de la fin avant de s'incliner sur une dernière pénalité et de rater le drop de la dernière chance. «On a la boule au ventre car on avait les qualités pour faire mieux qu'une demi-finale», a reconnu Sébastien Chabal entré en jeu en seconde mi-temps.