Challenge européen: le Stade Français achève en regrets sa saison calvaire
RUGBY•Les Parisiens se sont inclinés face aux Harlequins, d'un point (19-18)...© 2011 AFP
Le Stade Français a achevé sa décevante saison dans d'immenses regrets, coiffé au poteau (19-18) à deux minutes de la fin par les Harlequins en finale du Challenge européen que les Stadistes avaient su jusqu'alors bien négocier.
Un essai de l'ailier argentin Gonzalo Camacho à la 78e minute, transformé par Nick Evans, a remis les Londoniens en tête alors que les Parisiens comptaient six points d'avance (18-12) et se voyaient déjà qualifiés pour la Coupe d'Europe la saison prochaine. Ils ont encore une chance d'y participer si l'équipe anglaise de Northampton bat la province irlandaise du Leinster samedi en finale de la Coupe d'Europe.
Pour la troisième fois, le Stade Français s'incline dans une finale européenne après ses défaites en Coupe d'Europe en 2001 et 2005, et termine sur une note très amère sa saison conclue à la 11e place du Top 14, son plus mauvais classement depuis son retour dans l'élite en 1998.
Mais, comme tout au long de la saison, les joueurs du Stade Français ont été inconstants, dominés en première mi-temps avant de renverser la vapeur en deuxième pour céder à deux minutes du bonheur.
Ils ont d'abord tenu sous la pression de Londoniens plus tranchants et rapides dans leurs initiatives, mais stériles au moment de conclure (25e, 35e). Ces derniers ont dû s'en s'en remettre à la botte de leur précieux ouvreur Nick Evans pour inscrire leurs points.
Un essai à la 77e minute
En face, Lionel Beauxis a soutenu la comparaison, livrant une très belle prestation face aux perches comme dans le jeu pour son dernier match sous les couleur parisiennes avant de rejoindre le Stade Toulousain la saison prochaine.
Il a maintenu à flots les Parisiens qui ne perçaient que trop rarement le rideau défensif des Harlequins.
Contrairement aux derniers mois, ils avaient su marquer sur leurs quelques occasions, comme le leur avait demandé leur directeur du rugby Michael Cheika.
Mathieu Bastareaud, auteur d'un drop inédit face aux poteaux, a ainsi mis les Parisiens, métamorphosés au retour des vestiaires, en tête au score, récompensant dix minutes de pression devant la ligne d'essai adverse (50e).
Conquérants, solides en défense, ils avaient réussi à maintenir les Londoniens dans leur camp pour creuser l'écart. Et un nouveau drop réaliste de l'arrière argentin Martin Rodriguez semblait suffire... avant que son compatriote du camp adverse ne fasse basculer le match.
A l'heure où le Stade Français se reconstruit sportivement et financièrement, il doit désormais compter sur Northampton pour pouvoir disputer la plus prestigieuse des compétitions de clubs la saison prochaine.