Affaire des quotas: Laurent Blanc grand gagnant des rapports d'enquête
FOOTBALL•Le sélectionneur national est l'un des rares gagnants de la polémique déclenchée par Mediapart...
A.M.
Des enquêtes express, mais pas de conclusions hâtives. Mercredi l’affaire des quotas a connu une étape importante: les deux commissions d’enquête, celle de la Fédération française et celle du ministère des Sports, ont exposé le résultat d’une semaine d’auditions. Le grand débat qui agite le foot français depuis les révélations de Mediapart au sujet d’éventuels quotas n’est tout de même pas terminé.
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Laurent Blanc et Mohammed Belkacemi en sortent grandis – Alors qu’un départ du sélectionneur national à un moment était évoqué, Laurent Blanc, qui s’exprimera au 20h de TF1, est maintenant en position de force. «Il n'avait aucun avis contrairement à ceux qui avaient préparé la réunion», précise Chantal Jouanno. «Il s'est laissé embringuer dans une discussion qui ne le concernait pas», rapporte Patrick Braouezec. Quant à Mohammed Belkacemi, celui qui a enregistré la fameuse réunion du 8 novembre, «il a d’énormes compétences que la fédé peut utiliser», remarque la ministre, qui explique qu’il fera tout de même l’objet d’un «rappel à la règle».
Blaquart dans l’œil du cyclone, la FFF pointée du doigt - François Blaquart, instigateur de la discussion sur les quotas, en a pris pour son grade. «Ce débat n’est pas du tout à la hauteur de l'exemplarité que l'on est en droit d'attendre d'une DTN», tance Chantal Jouanno. Plus généralement, c’est le fonctionnement général de la FFF qui est une nouvelle fois pointé du doigt. «Manque de leadership», «défaillances managériales», «communication interne et externe à revoir», les reproches de Laurent Davenas et Patrick Braouezec ont fait très mal. Alors que les recommandations étaient quasiment les mêmes lors de la première mission d’enquête, après la tempête Knysna.
Les sanctions – Le ministère des Sports renonce à «transmettre le dossier devant la justice. Il n’y a pas d’atteinte à la loi contre les discriminations», lâche Chantal Jouanno. Tout se réglera donc en interne, jeudi, lors du comité fédéral extraordinaire, convoqué par Fernand Duchaussoy. Une sanction lourde à l’égard de François Blaquart est envisageable. Une autre pour André Prevosto, l’homme qui n’a jamais fait remonter l’enregistrement de Mohammed Belkacemi, peut aussi être imaginée. Pour le reste, c’est surtout un vaste travail de rénovation qui attend toujours la FFF.
