FOOTBALLAffaire des quotas: Braouezec et Davenas dénoncent «un manque de leadership» à la FFF, mais ne réclament pas de sanctions

Affaire des quotas: Braouezec et Davenas dénoncent «un manque de leadership» à la FFF, mais ne réclament pas de sanctions

FOOTBALLC'est maintenant le conseil fédéral extraordinaire de jeudi qui sera chargé de sanctionner (ou pas)...
A.M.

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«Nous ne sommes pas là comme des juristes». Patrick Braouezec et Laurent Davenas sont entrés mardi après-midi dans un auditorium surchauffé: celui de la fédération française de football. Missionné par la FFF, les deux hommes sont venus exposer les conclusions de leur enquête. «A aucun moment il ne nous a été demandé de nous prononcer sur d’éventuelles sanctions», prévient d’emblée Patrick Braouezec. Une ligne qui colle parfaitement à celle de Chantal Jouanno, la ministre des Sports.

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Après avoir entendus tous les participants de la fameuse réunion du 8 novembre, dont l’enregistrement est parvenu à Mediapart, «aucun élément matériel ne peut démontrer la mise en place d’une politique de quotas», promet Patrick Braouezec. Alors où est le problème? «Un raccourci semble avoir été opéré assez vite. La portée de ses propos auraient pu être tels que des enfants de douze ans auraient été discriminés sur la double nationalité et l’apparence physique», explique le président de la Fondation du Football.

Le verbatim de mediapart «est très conforme à l’enregistrement»

Car le verbatim qu’a publié Mediapart «est très conforme à l’enregistrement», assure Patrick Braouezec. Mais Laurent Blanc «est en colère contre lui-même», et «personne n’a nié la gravité des propos, la plupart de ceux qui les ont prononcé les regrette». C’est donc à la fédération de faire son mea culpa. Elle doit se pencher sur «ses défaillances managériales», son «manque de leadership», et «revoir sa communication interne et externe». Ces préconisations, Laurent Davenas et Patrick Braouezec, missionnés une première fois après Knysna, les avaient déjà faites. «On ne les avait certainement pas appliquer à la bonne hauteur», conclut Patrick Braouezec.