Materazzi raconte comment Zidane et lui se sont réconciliés «d'homme à homme»
FOOTBALL•Le défenseur italien revient pour «So Foot» sur sa rencontre en novembre dernier avec celui qu'il a fait expulser en 2006...A.P.
Le magazine So Foot (dont le prochain numéro paraît vendredi) a retrouvé Marco Materazzi et le défenseur italien a toujours autant de choses à dire. Pour la première fois, le champion du monde 2006 revient sur sa rencontre –fortuite– avec Zinedine Zidane en novembre dernier dans un parking de Milan après un match de Ligue des champions entre l’AC Milan et le Real Madrid. Si l’ancien meneur dit ne pas avoir croisé celui à qui il a administré un coup de tête en final de la Coupe du monde 2006, Materazzi a plein de détails à donner sur cette rencontre. «Il a dit qu’il ne m’avait pas reconnu, qu’il croyait que j’étais un supporter. Objectivement, j’en doute. Moi, je me souviendrai toujours de lui», sourit le défenseur de l’Inter Milan.
«On s’est serré la main et c’était fini»
Materazzi raconte ensuite comment il a proposé à Zidane de régler ce conflit vieux de plus de quatre ans. «On s’est tendu la main, et j’ai dit: “Ecoute, je suis désolé de ce qui s’est passé, c’est fini”. Et lui m’a dit: “Non, non, pas de problème, ne t’inquiète pas.” On s’est serré la main et c’était fini. D’homme à homme, c’est ce qu’il y a de plus beau. Parce que faire la paix devant la Fifa, devant Blatter, c’est de la publicité. Mais faire la paix dans le parking secondaire d’un hôtel, là, c’était comme deux amis ou deux ennemis qui se rencontrent, se serrent la main, et voilà.»
Avec le recul, l’Italien en veut surtout à la Fifa qui l’a suspendu après le fameux épisode du coup de boule. «La Fifa m’a convoqué mais n’a pas permis à mon avocat de discuter avec la commission de discipline ou ceux qui jugent. Ça veut dire que la décision était déjà prise. Ils avaient juste besoin de préserver Zidane, et de me faire passer pour le méchant. Ça ne pouvait pas être plus sale.» Depuis, Materazzi attend d’avoir un rendez-vous avec le président de la Fifa, Joseph Blatter: «Je sais qu’il parle italien, on pourra échanger quelques mots tranquillement. Tôt ou tard, ça arrivera.» Peut-être dans un parking.