INTERVIEWStéphane Imbratta: «On mérite une reconnaissance à Tremblay»

Stéphane Imbratta: «On mérite une reconnaissance à Tremblay»

INTERVIEWL'entraîneur du club finaliste de la Coupe des coupe attend beaucoup de la fin de saison...
Propos recueillis par R.S.

Propos recueillis par R.S.

Il n’y a pas eu de fête prolongée jusqu’au petit matin. Juste un repas entre copains dans un petit resto où l’équipe a ses habitudes. Après leur qualification pour la finale de la Coupe des coupes de hand, les joueurs de Tremblay en France ont dû immédiatement se replonger dans la préparation d’un match de championnat à face à Ivry, mercredi. Avant la finale européenne face à Gummerbasch, les 14 et 21 mai, les hommes de Stéphane Imbratta n’auront d’ailleurs pas beaucoup de répit…

Comment allez-vous gérer l’enchaînement des matchs tous les trois jours avant la finale? Ferez-vous tourner pour éviter les blessures?

Non, on ne va pas mettre des joueurs de côté pour les préserver. Pas du tout. Aujourd’hui, le championnat est aussi une priorité. On veut se qualifier pour l’Europe et justement, revivre ce qu’on vit en ce moment. C’est la difficulté. On a laissé beaucoup d’énergie sur cette rencontre face à Pampelune. A la fois physiquement et émotionnellement. On est dans un travail de récupération et de préparation tactique mardi. Et puis on va fonctionner comme ça jusqu’au bout.

Après l’élimination de Montpellier en Ligue des champions, ressentez vous une fierté d’être le dernier représentant français en Coupe d’Europe?

Déjà, on est tristes qu’ils soient éliminés. On aurait aimé être présents avec eux, mais on essayera d’être à la hauteur pour bien représenter le handball français. Ce qui est triste, c’est qu’on ne parlait pas de Tremblay avant. D’accord, on ne joue pas en Ligue des champions, mais je pense qu’on mérite cette reconnaissance. On ne l’a pas eu jusque là. Au niveau de l’image, c’est très positif pour le club. Il se structure. Tremblay est en train de s’installer dans la hiérarchie du handball français.

Que représenterait une victoire en Coupe des Coupes pour le club?

Pour le club et le hand français, ce serait exceptionnel. Imaginez, un jeune club comme le nôtre, qui n’a que six ans d’existence. Déjà jouer une finale pour notre deuxième participation, c’est exceptionnel. Alors remporter un titre européen, ce serait énorme. Mais on va aborder cette finale avec de l’humilité parce qu’on affronte le tenant du titre et en même temps beaucoup d’ambition. On ne va pas considérer que c’est une fin en soi d’être en finale.

On sent aussi chez vous la fierté de valoriser la Seine-Saint-Denis…

On a le sentiment de vivre dans un département tout le temps décrié. Que les gens y vivent par défaut. La Seine-Saint-Denis est trop rarement mise en valeur. On est fier de représenter notre ville et notre département, où on se sent bien. Oui, il y a des problèmes sociaux mais comme dans beaucoup d’endroits en France.

Face à Gummerbasch, à quel genre d’opposition vous attendez-vous?

Ce sont les tenants du titre. C’est une équipe habituée à jouer dans un grand championnat. On s’attend à un combat. C’est normal pour une finale. Ils ont un jeu rapide. Avec des joueurs expérimentés, dont deux français, Anic et Krantz. Je les connais, mais si je les appelle, ils ne vont pas me donner beaucoup d’infos sur leur équipe…