OM: Pour battre Nice, un Ayew peut en cacher un autre
FOOTBALL•Après André, c'est Jordan, le cadet de la fratrie, qui s'est mis en lumière à Marseille pour battre Nice...Sandrine Dominique, à Marseille
Passeur pour son frère André, auteur d'un triplé, puis buteur, Jordan Ayew a été le déclic de l'OM hier lors de son entrée en jeu face à Nice (4-2). Certains parleront de coaching gagnant de la part de Didier Deschamps mais le coach olympien est plus pragmatique. «En le mettant d'entrée de jeu je n'avais plus d'option offensive sur le banc. Donc j'ai préféré le garder en tant que joker parce qu'il est jeune aussi et que ce n'est jamais évident avec la pression qui est là de faire un résultat. Mais je ne me suis pas poser de question quand il est entré parce qu'il a beaucoup de qualités. Il n'a pas tout bien fait mais il a quand même fait beaucoup de bonnes choses pour son jeune âge.»
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A 19 ans, le jeune Jordan Ayew aura apporté ce dynamisme, cette folie et de la profondeur à l'attaque phocéenne, empêtrée jusque-là dans le dispositif défensif azuréen. «Mon rôle quand j'entre en jeu c'est d'amener de la fraîcheur et d'être décisif, reconnaissait-il modestement en fin de match. Je crois l'avoir fait ce soir mais je suis un travailleur et je vais continuer à travailler.»
«Il s'éparpillait parce qu'il avait trop envie de bien faire»
En mettant notamment Elinton Andrade, le gardien suppléant de l'OM, à contribution à chaque fin d'entraînement lors des séances de frappes au but. «Je veux d'ailleurs remercier Andrade, Guy Stephan, le coach et les joueurs parce qu'ils croient en moi.» Son frère André, le premier, lui qui fait office déjà d'ancien à 20 ans avec son bagage de la Coupe du Monde: «Jo a des qualités et l'important c'est qu'il soit conscient de ses qualités sur le terrain. Ce qu'il fait à l'entraînement ou en équipe réserve il peut aussi le faire en Ligue 1. Parfois il s'éparpillait parce qu'il avait trop envie de bien faire. Mais il commence à comprendre petit à petit que dans le football il faut aussi être intelligent et savoir utiliser sa tête au bon moment.» Une tête qui n'a guère enflé après la prestation réalisée face à Nice. Parce que pour la famille Ayew «l'important c'est le collectif» comme le répètent en cœur les deux frangins. A Marseille d'en tirer profit.