Ce Pepe là n’est pas là pour être aimé et distribuer des friandises. Le Portugais du Real Madrid officie plus dans l’intimidation, le défi physique et la provocation. Du côté de Barcelone, on ajouterait volontiers le mot destruction. En positionnant son habituel défenseur dans en milieu de terrain en championnat et en finale de la Coupe d’Espagne, José Mourinho a voulu donner du muscle à son entrejeu et contrarier la circulation de balle de Barça.

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L’entraîneur du Real n’a pas dû été déçu du résultat. Johan Cruyff peut toujours voir dans le Special one et son chargé des basses œuvres une certaine idée de «l’anti-football», la capacité de Pepe à pourrir le jeu barcelonais risque encore d’être une des clés de la demi-finale aller de Ligue des champions. A 28 ans, le Brésilien d’origine (naturalisé en 2008) n’appartient pas au cercles poètes disparus mais à celui des footballeurs aussi détestés par le reste du monde qu’adorés et plébiscités dans leur équipe.

«Quelqu’un pour faire le sale boulot»

Aujourd’hui, personne n’incarne mieux cette figure du salaud magnifique que Mark Van Bommel. Indispensable en sélection et au Milan AC, le Néerlandais assume son rôle de méchant. «Une équipe a besoin de quelqu’un pour faire le sale boulot, de quelqu’un d’un peu cinglé. Commettre des fautes sur l’adversaire fait partie du jeu», théorisait-il en 2008.

L’attaquant du PSG, Péguy Luyindula regretterais presque que l’absence de ce genre de personnage en Ligue 1. «C’est toujours bien d’avoir un joueur dans ce style dans ton équipe. Ils sont capables de commettre 75 fautes et de terminer le match.» Joueur le plus sanctionné lors des deux dernier Real-Barcelone, Pepe s’en est d’ailleurs sorti avec un simple carton jaune.

«D’abord des supers-joueurs»

Complaisance arbitrale ou simple coup de chance? Luyindula rappelle une évidence au sujet de ces garçons à mauvaise réputation. «Un bourrin qui multiplie des fautes va très vite se mettre l’arbitre à dos. Alors que des Effenberg ou des Van Bommel savent se les mettre dans leur poche parce que ce sont d’abord de supers-joueurs.» Le genre de joueur qu’il vaut mieux avoir avec que contre soi, histoire gagner des matchs et des les terminer sur ses deux jambes.

La rédaction de 20Minutes a établi son classement des cinq joueurs aussi méchants qu’indispensables.

1: Roy Keane

2: Mark Van Bommel

3 Vinnie Jones

4: Gabriel Heinze

5: Jorge Costa, Diego Simeone et Gennaro Gattuso

Ils ont été aussi cités: Roberto Ayala, Marco Materazzi, Oliver Kahn, Pepe, Trifon Ivanov, Diego Simeone, Walter Samuel et… José Saez.