En tant que président du Stade Français, Max Guazzini vit une saison difficile. Largué en championnat (10e), son club a encore la chance d’accrocher un trophée avec le Challenge européen. A trois jours de retrouver Clermont en demi-finale, le patron du club parisien n’a pas caché ses ambitions en conférence de presse.

Quelle importance à pour vous cette demi-finale de Challenge européen?
Je pense que c’est un moyen pour nous de sauver notre saison que de gagner ce match. Nous somme à un match d’une finale européenne, ce Challenge européen serait un lot de consolation très important. Mais pour le moment on doit d’abord jouer cette demi-finale contre Clermont.

Pourtant vous ne teniez pas le même discours avant le quart de finale contre Montpellier. Qu’est-ce qui a changé en deux semaines?
Les mots changent, c’est comme le temps. Parfois, il y a des nuages, parfois du soleil. On vit un mauvais passage, il y aura des jours meilleurs, je ne suis pas du tout effondré. C’est encore une saison où on peut gagner un titre.

Clermont pourrait laisser reposer ses cadres dans la perspective de la fin de saison en Top 14. Est-ce une chance pour vous?
Je ne crois pas. Comme avec Montpellier au tour précédent, Clermont possède des jeunes joueurs qui vont vouloir prouver sur ce match. Et une demi-finale c’est une demi-finale, tout le monde veut la gagner.

Ne souffrez-vous pas du manque de médiatisation de cette «petite» coupe d’Europe?
Le Challenge européen passe peut-être inaperçu, mais notre précédent match contre Montpellier sur France 4 a réalisé des pointes à un plus d’un million de téléspectateurs, ce qui est considéré comme un bon score. Vous savez, même si on se fait fracasser par les journalistes – parfois à juste titre – le Stade Français reste populaire. On n’a peut-être pas gagné de titre depuis quatre ans mais on attire toujours le public. En football, il y a bien un club qui n’a rien gagné pendant 17 ans (NDLR : comprendre l’OM) et qui réalisait quand-même les meilleures audiences.