Le Racing-Metro attend Agen sans gueule de bois
RUGBY•Les joueurs de Pierre Berbizier sont toujours bien placés pour une qualification directe en demi-finale du Top 14...A.P.
Pour un manager battu lors de ses deux dernières sorties, Pierre Berbizier est plutôt d’humeur légère ce mardi. Il se laisse même aller à un début de reprise du Poinçonneur des Lilas après un entraînement poussé avec opposition entre titulaires et remplaçants. C’est que le Racing-Metro 92 n’a aucune envie de terminer dans «un grand trou», comme le personnage de Serge Gainsbourg dans la chanson. Malgré sa mauvaise passe comptable du moment, le club est toujours maître de son destin, accroché à cette deuxième place synonyme de demi-finale.
A deux matchs de la fin de la saison régulière du Top 14, l’objectif n’a pas – officiellement – varié d’un iota: le poinçonneur Berbizier et ses joueurs veulent d’abord valider un ticket de seconde classe pour les barrages où montent à bord les six premiers. Pourtant, avant d’attaquer la dernière ligne droite avec la réception d’Agen, samedi à Colombes, le pilier Juan Pablo Orlandi n’a pas l’intention de lâcher cette deuxième place et les avantages qui vont avec. «Bien sûr que c’est mieux de finir deuxième, concède l’Argentin. On aurait une semaine de préparation en plus que notre adversaire en demi-finale et ce n’est pas négligeable.»
Se lâcher en match
Mais le Racing-Metro n’en est pas encore arriver à cette station. Les défaites à Bayonne et Perpignan obligent les partenaires de Sébastien Chabal à un sans-faute contre Agen déjà un peu en vacances après avoir assuré son maintien et un Stade Français obnubilé par le Challenge européen. Rien d’effrayant et d’insurmontable. Face à son ancien club de cœur, Pierre Berbizier veut donc voir ses hommes lâcher le frein à main: «Dernièrement, on n’arrive pas montrer en match l’énergie qu’on peut montre à l’entraînement.»
Alors stressé le Racing? Non, juste un peu maladroit suggère l’ailier Mirco Bergamasco. «Contre Perpignan, on a souvent avancé de 50 ou 60 mètres avant le ballon, mais il y a eu à chaque fois une erreur individuelle pour arrêter l’action, déplore l’Italien. Il va falloir soigner ces détails». Sinon, Pierre Berbizier peut toujours encore s’attaquer au répertoire de la chanson française.