«Doit-il partir?» C’est la question que pose le quotidien l’Equipe ce lundi en une après la défaite du XV de France de Marc Lièvremont, samedi en Italie (22-21). Sans surprise, le journal répond oui dans son dossier de trois pages consacrés au sélectionneur français. «Marc Lièvremont devrait finir par s’apercevoir qu’il n’est pas à sa place. Et qu’il doit partir. Maintenant. Avant qu’il ne soit trop tard», synthétise Richard Escot dans un éditorial lapidaire.

Et ce ne sont pas les changements annoncés dimanche soir par le patron des Bleus (lire notre article ici) qui vont changer la donne. Bien au contraire. Le journal avance que Lièvremont aurait été invité «à faire des exemples» par sa fédération après un banquet «arrosé» samedi soir à Rome. Pour Le Parisien «Lièvremont coupe des têtes pour sauver la sienne».

Pas de démission, pas de licenciement

Le très influentMidi Olympique n’est pas beaucoup plus tendre avec lui. L’hebdomadaire du rugby parle «d’une inévitable rupture» entre un sélectionneur «aux méthodes infantilisantes» et des joueurs «qui traînent les pieds à l’entraînement» de l’aveu même de Lièvremont. Pour le «Midol», le Catalan n’a cette fois «plus rien pour se cacher». De son côté, Le Figaro rappelle que son expérience d’entraineur avant les Bleus «se résume à un match de Top 14 avec Dax».

Malgré ce constat implacable, tous les journaux s’accordent sur un point. Marc Lièvremont n’est pas l’homme de la situation mais il sera le sélectionneur de l’équipe de France en septembre prochain pour la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande. Pour Midi Olympique, l’intéressé n’entend pas démissionner et que l’hypothèse de son licenciement a été «enterrée sans autre forme de procès» par la fédération. Fataliste, l’Equipe conclut: «Marc Lièvremont est sélectionneur comme on est joueur: tant qu’on ne le sort pas du terrain, l’ancien troisième-ligne accomplira sa tâche». Qui commence à ressembler de plus en plus à un chemin de croix.