RUGBYXV de France: Yoann Huget, un ailier au centre des débats

XV de France: Yoann Huget, un ailier au centre des débats

RUGBYCritiqué depuis ses débuts en Bleu, le Bayonnais sera de nouveau titularisé contre l’Italie, samedi...
L'ailier Yoann Huget, le 5 février 2011 au Stade de France.
L'ailier Yoann Huget, le 5 février 2011 au Stade de France. - A. Reau / SIPA
Alexandre Pedro

Alexandre Pedro

Avant sa campagne d’Italie, le général Marc Lièvremont n’a pas voulu abandonner en rase campagne le soldat Yoann Huget. Samedi à Rome, pour ce quatrième match du Tournoi des VI Nations, le Bayonnais va occuper pour la septième fois consécutive l’aile droite de l’équipe de France. Titulaire inamovible mais critiqué dans ce Tournoi des VI Nations, Huget peut compter sur le soutien sans faille de son sélectionneur. «En ce qui concerne Yoann, les critiques sont injustifiée, déplore Lièvremont. Il n’a pas eu l’occasion de briller, il n’a pas eu beaucoup d’espaces. Tout ce qu’il a fait, il l’a bien fait.»

Mais les faits sont têtus. Après six sélections, Yoann Huget court toujours après son premier essai en Bleu. Fébrile contre l’Irlande, timide contre l’Angleterre, l’Ariégois paraît avancer sur des œufs avec le XV de France alors qu’il marche sur l’eau avec Bayonne (huit essais cette saison). «L’équipe de France est peut-être arrivé trop tôt pour lui. Il n’a jamais qu’une saison de Top 14 dans les jambes», rappelle l’ancien troisième-ligne international, Laurent Cabannes. A 23 ans, Huget n’est pas encore un joueur terminé selon Christophe Dominici. «On voit qu’il est arrivé tard dans le rugby, note l’ailier aux 65 capes. Techniquement, il a encore des lacunes notamment quand il intervient en premier attaquant dans la ligne. Maintenant, il ne démérite pas plus que ses partenaires.»

L’Italie: un match taillé pour lui

Pour justifier la confiance accordée à son ailier, Marc Lièvremont a invité ses détracteurs à jeter un œil sur son essai de 70 mètres planté contre le Stade Toulousain, samedi dernier en championnat. «Un essai en contre, note l’ex entraineur bayonnais, Jean-Pierre Elissalde. Le système de jeu, en défense en particulier, de l’Aviron le met plus en valeur que celui de l’équipe de France. On peut remarquer qu’il a surtout marqué sur des ballons de récupérations.»

Ca tombe bien, l’Italie se profil à l’horizon. «Ca peut être un match pour lui avec pas mal d’espace», avance Jean-Pierre Elissalde. Séduit par la puissance physique et l’envie du Bayonnais, Christophe Dominici ne demande qu’à voir s’il peut franchir le pallier qui sépare les bons joueurs de championnats des internationaux incontestables. «Marc Lièvremont lui fait confiance et c’est déjà énorme. Après, c’est à lui trouver comment il peut et doit adapter son jeu à celui de l’équipe de France. A un moment, la puissance ne suffit plus.» Avec Julien Malzieu et Marc Andreu en réserve de la République, Yoann Huget sait qu’il ne peut vivre indéfiniment sur des promesses. La confiance de Marc Lièvremont a aussi ses limites.