PSG: Les jeunes pépites toujours en couveuse
FOOTBALL•Les dirigeants parisiens refusent toutes les sollicitations médiatiques autour de Neeskens Kebano, Florian Makhedjouf et Jean-Christophe Bahebeck...Antoine Maes
Qui a dit que les jeunes n’avaient plus aucun respect? Au PSG, Neeskens Kebano, Florian Makhedjouf et Jean-Christophe Bahebeck respectent scrupuleusement la règle fixée par Antoine Kombouaré: les sollicitations médiatiques attendront. «C’est normal quand on a 17 ou 18 ans. Je pense que c’est pareil ailleurs, sauf qu’il n’y pas autant de pression médiatique qu’à Paris», explique Bertrand Reuzeau, le patron de la formation au PSG.
Après avoir envoyé Paris en demi-finale de Coupe de France en battant Le Mans, avec des buts de Kebano et Bahebeck, jeudi dernier, Antoine Kombouaré a veillé au grain. Même l’interview télé au bord de la pelouse leur a été interdite, le coach parisien leur indiquant le chemin des vestiaires d’un geste de la main. «Il faut les protéger. C’est ma philosophie», explique le Kanak. Depuis leur émergence dans le groupe pro, lui et Reuzeau ont d’ailleurs reçu les néophytes dans leur bureau. «Je leur ai rappelé les règles des professionnels dans mon bureau, comme ça fonctionne», confie Bertrand Reuzeau.
Les dirigeants parisiens ont suffisamment d’exemples dans l’histoire récente pour ne pas se louper. Rudy Haddad, Loris Arnaud, Younousse Sankharé… La liste des ratés n’est pas exhaustive. Alors autant les couver plutôt que les lâcher dans la nature. «Ce n’est pas à eux d’avoir la pression. Ils sont pour apporter leur fougue et leur envie, leur joie de vivre. Ils ne doivent pas se poser de question. La pression, elle est plutôt sur Erding ou Hoarau. Laissons-les jeunes jouer tranquillement», lance Antoine Kombouaré. «Il faut y aller par étapes, à Paris ça va tellement vite… Attention de pas s’enflammer, de pas partir à droite et à gauche, de pas répondre à toutes les sollicitations. Le terrain c’est la priorité», résume Bertrand Reuzeau. Mais si la protection rapprochée porte ses fruits, il va bien falloir leur dispenser des cours de média-training.