Max Guazzini: «On reconstruit quelque chose avec Cheika»
RUGBY•Avant la rencontre décisive face à Perpignan samedi, le président du Stade Français est confiant...Propos recueillis par B.V.
La dernière chance. Face à Perpignan samedi (14h30), le Stade Français, dixième du Top 14, doit gagner pour espérer ne pas rater, pour une deuxième saison consécutive, les phases finales du championnat. Ce qui n’inquiète pas outre mesure son président, Max Guazzini.
Est-ce que le match face à Perpignan est le tournant de la saison?
C’est un match qu’on doit absolument gagner, face à une équipe qui nous réussit moins bien historiquement. Nous avons des blessés (Arias, Szarzewski), nous sommes privés des Anglais (Haskell et Palmer, retenus en sélection). C’est comme ça, mais on ne doit pas perdre.
On vous imagine mal vous satisfaire de cette dixième place…
Ca dépend. En challenge européen on termine meilleurs premiers et on est qualifiés en quart de finale face à Montpellier. En Top 14, On a raté deux fois le coche à domicile, face à Brive et Bayonne, où l’on perd contre le cours du jeu par bêtise et par faute. Si on ne perd pas ces matchs-là, on a six points en plus et on n’est pas là à s’arracher les cheveux…
Le Stade Français est-il à sa place en dixième position du Top 14?
On a joué les premiers rôles pendant une dizaine d’années. Il y a toujours un moment ou c’est un peu moins bien et puis ça repart. Il n’y pas un club qui ne connait pas un passage de moins bien. Et puis, par delà le manque le talent, on n’a pas eu de chance cette saison avec plusieurs blessures de joueurs majeurs. Mais attention! On peut encore être champions de France.
Comment jugez-vous, après quasiment une saison, le travail de Michael Cheika, votre entraîneur?
Progressivement, on est en train de reconstruire quelque chose avec lui et je suis très confiant pour l’avenir. Il lui a fallu le temps pour s’adapter à la culture, aux mentalités. L’an prochain, le groupe de joueurs sera davantage façonné par lui.
Vous n’avez pas encore annoncé de recrues, contrairement à d’autres grosses machines du Top 14…
On a pas besoin de ça pour faire parler de nous. Des joueurs ont signé, mais on ne l’a pas annoncé. On ne cherche pas des stars, ce n’est pas notre politique. C’est chez nous que certains joueurs, comme Marconnet, De Villiers ou Dominici ont pris une grande dimension médiatique. On n’a pas les moyens de dépenser des millions, d’être dans la course à l’armement.
La popularité du Stade Français est-elle remise en cause pour les résultats moyens?
Quand on a joué contre Toulouse au Stade de France, il y avait 80.000 personnes. 50.000 billets sont déjà vendus pour Clermont (16 avril). La réponse, ce sont les spectateurs qui vous la donnent. Cela prouve qu’on a un public qui nous aime. Il y a deux clubs très populaires en France, c’est nous et Toulouse. Bientôt, je sais qu’on aura le plus beau stade de rugby de France (le nouveau Jean-Bouin, prévu pour août 2012), conçut pour le rugby et les spectateurs. J’attends ce moment là avec impatience. Après tout, ça ne fait que trois ans et demi qu’on a pas été champions.