Cette fois-ci, c’est l’attaque. Comme dans une collection de poupées russes, l’équipe de France se découvre un nouveau vice lors de chaque match du Tournoi des VI Nations. Après la défense face à l'Ecosse et le combat au sol contre l’Irlande, c'est désormais l’animation offensive qui est pointée du doigt après la défaite du XV de France en Angleterre, samedi (17-9). «Nous avons été incohérents en deuxième mi-temps, jugeait Marc Lièvremont juste après la rencontre. Nous étions arrêtés et nous avons trop fait du jeu à une passe. C’était un rugby stérile.»

Huget et Poitrenaud laissent sceptique

Des griefs qui n’inquiètent pas outre mesure le sélectionneur du XV de France. «Des choses se mettent en place, reprend-il. Les Anglais ont mieux défendu que je l’espérais et il nous a peut-être manqué un petit soupçon de réussite.» Certes, avec un peu de chance, Aurélien Rougerie aurait aplati le petit coup de pied à suivre de Trinh-Duc en deuxième mi-temps et le constat aurait été tout autre. Sauf qu’en dehors de cette seule occasion d’essai, les Bleus n’ont jamais mis en difficulté la ligne de défense anglaise, que les libérations de balles sont toujours aussi lentes et que les trois-quarts n’arrivent pas à se trouver.

De quoi inciter à effectuer quelques changements. Car si Marc Lièvremont assure qu’il n’y «globalement pas eu de contre-performances», les prestations de Yoann Huget et Clément Poitrenaud ont une nouvelle fois de quoi laisser sceptique. Au moins autant que la torsion du genou de François Trinh-Duc, qui pourrait obliger l’équipe de France à changer une nouvelle fois d’ouvreur, et donc de système de jeu. Pas vraiment optimal pour remettre l’animation offensive française d’aplomb.