Dans sa carrière, Cyprien Richard a connu plus de championnats du monde dans son canapé que sur les pentes, la faute à une collection de blessures la plus impressionnante du ski tricolore. A 32 ans, le skieur de Morzine peut savourer sa revanche. «J’en ai passé du temps à regarder du sport à la télé, c’est pour ça que je connais par cœur vos questions», lance hilare le tout frais vice-champion du monde de slalom géant au micro de Jean-René Godard sur France 2.

>> Une course à revivre en live ici

A l’heure de monter sur le podium, le Français n’avait pas encore la tête à savoir où il avait pu perde ses huit centièmes qui le séparent du titre mondial et de l’Américain Ted Ligety (l'Autrichien Philip Schoerghofer complète le podium en prenant la médaille de bronze). Sur la piste du Kandahar à Garmisch-Partenkirchen, Richard a réalisé une seconde manche presque parfaite pour remonter de la septième à la deuxième place. Presque parfaite car il y a cette porte à peine accrochée en bas de parcours qui lui coûte sans doute le bonheur d’une «Marseillaise».

Fanara et De Tessières placés

Mais Cyprien Richard ne va pas faire la fine bouche. Cette médaille vient confirmer le talent d’un skieur enfin en paix avec son corps et qui a goûté à la victoire cette année à Adelboden en Suisse: «A 32 ans, je sais d’où elle vient cette breloque, je connais trop les aléas du sport de haut. Je la savoure d’autant à plus».
Derrière Richard, les Français réalisent un beau tir groupé. Thomas Fanara termine sixième et risque de regretter un moment sa faute en début de première manche, Gauthier de Tessières prend lui la neuvième place.