la france ne veut pas aller au piquet
ski A partir d'aujourd'hui avec le géant femmes, les chances de médailles tricolores augmententromain scotto
Pour une fois à Garmisch, les skieurs de l'équipe de France ont terminé une course sans maltraiter la neige à coups de bâton. Taïna Barioz, Thomas Fanara, Anémone Marmottan, Cyprien Richard et Tessa Worley ont décroché hier la première médaille française des Mondiaux, lors d'une course par équipes sans grande saveur. Mais qui a au moins le mérite de gommer cette vilaine bulle au tableau des médailles. « On dit toujours que les Français craquent quand ils sont favoris. Aujourd'hui, ils l'étaient et ils ont gagné, savoure Florence Masnada, ancienne descendeuse, devenue consultante. Ça va les booster pour les courses à venir. » Il reste quatre courses techniques aux Français pour élargir leur butin et effacer définitivement le zéro pointé des JO de Vancouver. « Jusque-là, le bilan n'est pas bon, reconnaît Jean-Philippe Vulliet, le patron des féminines. C'est toujours délicat d'être à ce point dans la difficulté. »
Tessa Worley au top
Il a manqué un peu de chance à Rolland et Jacquemod, larguées en descentes, de la concentration à Adrien Théaux sorti après quatre virages. « A partir de jeudi [aujourd'hui], ce devrait être plus favorable pour nous, prévoit Sébastien Amiez, vice-champion olympique en 2002. On a des chances de médaille plus solides que lors des derniers Jeux par exemple. » La raison de cet optimisme naissant est double. Tessa Worley se présente en géant avec le dossard rouge de leader de la Coupe du monde. Et cette année, Jean-Baptiste Grange n'est plus en fauteuil roulant. Au côté du revenant Julien Lizeroux, il visera la victoire dimanche en slalom.
« On a aussi vu un super ski chez Cyprien Richard (Géant), enchaîne Masnada. Techniquement, il est bien en place. Tessa, je la trouve bien, sereine. Et le contexte est un peu différent de celui des Jeux. » A l'époque, le clan bleu se réfugiait derrière l'excuse des conditions de neige pour justifier la débâcle. Les Français ne s'étaient pas adaptés à la « soupe » de Whistler, une station à basse altitude. L'argument ne tient pas vraiment à Garmisch, où hormis un jour de redoux, les skieurs n'ont tâté que de la glace.