Maxime Médard se lâche enfin avec le XV de France
RUGBY•Souvent timoré avec les Bleus, l'ailier toulousain dit enfin prendre du plaisir...A.P
De l’avis de Marc Lièvremont, des 75.000 spectateurs du Stade de France et de lui-même, Maxime Médard a livré contre l’Ecosse sa partition la plus libérée et aboutie avec le XV de France. Seul son père a trouvé à redire. «Il a surtout retenu les deux passes que j’ai balancé à l’aveugle. Merci papa», sourit l’ailier auteur du premier essai tricolore dans ce Tournoi des VI Nations 2011.
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Quand il s’agit d’évoquer son incapacité à lâcher le frein à main en sélection, Médard (de nouveau aligné à l’aile dimanche contre l’Irlande) cite encore son père, Alain, ancien troisième-ligne du côté de Blagnac, le genre «à se jeter la tête la première dans les regroupements» vend le fiston. «Il me disait que j’étais nul. C’était dur à entendre mais il avait raison.»
Nul peut-être pas, timide sans doute. Celui qui éteignait sa télé enfant «quand les arrière ne relançaient pas assez» a eu du mal se reconnaître en sélection. «En 2009, j’ai fait toute l’année en équipe de France. Pourtant, je ne me sentais pas à l’aise. Je ne sais pas comment l’expliquer mais je n’étais pas libéré».
«Pas mécontent d’avoir connu une saison galère»
A 24 ans, la carrière du Toulousain a déjà connu pas mal de haut et de bas. Comme cette saison 2010 où entre blessures et problèmes personnels il ratr le train pour le Grand Chelem. Médard n’en a pas fait un drame pour autant. «Je ne suis pas mécontent d’avoir connu une saison galère, j’ai beaucoup appris sur moi. Et puis j’aime bien être dans la difficulté, ça m’oblige à me remettre en cause. »
S’il a manqué de coulé lors de la saison 2009/2010, Médard marche sur l’eau depuis six mois avec déjà 13 essais marqués en Top 14. Son manager Guy Novès se demande d’ailleurs comment Marc Lièvremont a pu se passer de son talent face à l’Australie en novembre. «Avec nous 90 % de ses matches sont de très haut niveau. J'étais très étonné qu'on soit les seuls à s'en rendre compte.» Guy Novès peut être rassuré, personne n’a trouvé à redire sur le match de son protégé contre l’Ecosse. A part papa peut-être.