Annecy2018: la pression monte à six jours de la visite du CIO
OLYMPISME•Charles Beigbeder, le président de la candidature, a fait un point d'étape à quelques jours d'un rendez-vous décisif...Antoine Maes
Il n’est là que depuis le 10 janvier, et il regrette déjà que les journées «ne fassent que 24h.» Mercredi, Charles Beigbeder, le tout nouveau patron de la candidature d’Annecy à l’organisation des Jeux olympiques d’hiver en 2018, est venu affronter une meute de journalistes qui l’attendaient au tournant. Mais la vraie épreuve débutera le 8 février, avec la visite du comité olympique sur le site. A laquelle pourrait assister Nicolas Sarkozy.
La nouvelle équipe – «J’en suis le chef d’orchestre», explique Charles Beigbeder. Dans les faits, il s’est adjoint deux vice-présidents , l’ancien champion olympique de slalom Jean-Pierre Vidal, et la légende suédoise du ski alpin, Pernilla Wiberg. Mais la grande nouveauté, «c’est qu’il y a deux membres du CIO, Jean-Claude Killy et Guy Drut, à l’intérieur de la candidature», promet Vidal. Concrètement, l’ancien hurdler va présider un bureau international, chargé du lobbying, gros point noir du dossier jusqu’à maintenant. Après la Suède la semaine passée, il est en ce moment aux Jeux asiatiques, avant des rendez-vous à Londres ou en Océanie.
L’inconnue Killy – Le rôle de Killy n’est quant à lui pas encore particulièrement clair. Charles Begbeider ne l’a d’ailleurs toujours pas rencontré, et ne lui serrera la main que samedi, lors de la première répétition à la venue du CIO. «Il est très important pour le dossier. Par exemple, c’est lui qui a imaginé cette signature «la neige, la glace, et vous». Mais il n’aime pas trop qu’on parle en son nom», explique pudiquement Jean-Pierre Vidal. «Il a passé beaucoup de temps à revoir le dossier, à apporter beaucoup de changements», ajoute Charles Beigbeder.
Le budget – Depuis le début, c’est le sujet sensible de la candidature. Celui qui a notamment provoqué le départ d’Edgar Grospiron, le directeur général, en décembre, qui regrettait le manque de puissance financière. «Les 21 millions d’euros suffisent pour aller jusqu’à Durban en juillet. En ce moment, on poursuit la mobilisation de moyen supplémentaire. Être plus ambitieux financièrement nous permettra d’être plus efficace», explique Charles Beigbeder. La seule vraie info est l’arrivée de la caisse des Dépôts, qui apporte 2,4 millions d’euros. Pour le reste, c’est encore très flou.