Lyon a perdu. Cela devait bien finir par arriver. Mais, samedi soir, au-delà de la première défaite lyonnaise en L1 depuis plus de quatre mois, c’est la manière qui intrigue. «On a été un peu quelconques. Fragiles et fébriles… C’est un gros coup d’arrêt», concéde d’ailleurs Claude Puel, sorti des vestiaires très tardivement. A Nungesser, l’OL a paru pendant plus d’une heure totalement à côté de ses pompes. A l’image de ses internationaux Gourcuff et Cissokho, remplacés au cours d’un match dans lequel ils ne sont jamais vraiment rentrés ou d’un Toulalan, fautif sur le premier but valenciennois et multipliant les mauvais choix.

«En jouant comme ça on ne pourra pas gagner le championnat»

Une fragilité déjà révélée la semaine précédente en coupe, face à Nice (défaite 1-0, ap). «C'est vrai que le match de Nice a pu jouer un peu. Mais cette déception, c'est à nous de l'évacuer», explique l’entraîneur rhodanien. De son côté, le président lyonnais Jean-Michel Aulas a joué les pompiers de service après la deuxième défaite consécutive de son équipe : «Il ne faut pas oublier que nous avons eu une série colossale de matchs gagnés. Il faut avoir l'humilité de ne pas donner de réponse définitive après un match et regarder ce qui est positif». Les joueurs, eux, se montrent moins philosophes. «Tout le monde doit réfléchir parce que ce soir, on n'était pas prêt. Maintenant, c'est compliqué parce qu'en jouant comme ça on ne pourra pas gagner le championnat !», lâche même Cris. Après la victoire de Lille (1-0 face à Lens), Lyon, compte désormais sept points de retard sur le leader nordiste. Le titre semble encore bien loin.