Venu observer le Losc mercredi soir au Stadium, Régis Bogaert s'est sans doute pincé pour y croire. Car dimanche (17 h 30) c'est bien le leader de Ligue 1 que son équipe d'amateurs défiera au même endroit «C'est la montagne du championnat de France», admire l'entraîneur du club de CFA 2. Mais pour faire tomber le roc lillois lors de ce seizième de finale de coupe de France, le consultant en entreprise de 50 ans a sa petite idée. Dans le civil, Régis Bogaert explique à des salariés «comment optimiser la performance». Et pour appuyer ses théories, le Wasquehalien n'a pas besoin de chercher bien loin les cas concrets.

«Invictus» pour motiver l'équipe

Héros des 32e de finale le 8 janvier dernier contre Auxerre, Bogaert a su appliquer à la lettre les recettes d'un exploit. «J'ai dit à mes joueurs de bien profiter d'une chose qu'ils ne vivront qu'une fois dans leur vie. Je leur ai même passé un passage du film «Invictus» pour leur montrer qu'il fallait croire en notre destin». Un destin qui pousse l'ex-entraîneur des jeunes du Losc (Sibierski, Boutoille, Dernis) à retrouver un club avec lequel il a côtoyé le monde pro. Adjoint de Pierre Mankowski pendant un an (94-95), Bogaert s'en veut encore d'avoir loupé le bon virage «Il m'a proposé de le suivre quand il est parti à Caen. Je regrette de ne pas l'avoir fait».

«Corentin Martins me consulte encore»

Depuis, le technicien nordiste essaie de rattraper le temps perdu. Passé par Lesquin qu'il a fait passer en dix ans du district à la CFA, le Wasquehalien a aussi été l'œil du Stade Brestois (L1) dans la région. «C'est moi qui leur ai conseillé Nolan Roux. Et Corentin Martins, le directeur sportif de Brest, me consulte encore», glisse l'entraîneur. De jolis coups qui n'ont pourtant rien à voir avec la vitrine de la coupe. «C'est un révélateur médiatique», reconnaît Régis Bogaert qui rêve maintenant de faire tomber le leader du championnat. Le meilleur moyen pour se faire un nom chez les pros.