SPORTS D'HIVERAnnecy 2018: Des raisons d'y croire?

Annecy 2018: Des raisons d'y croire?

SPORTS D'HIVERLa France a remis son dossier au CIO et semble désormais en ordre de bataille derrière son nouveau chef...
B.V.

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Les hasards du calendrier. Sans chef depuis la démission d’Edgar Grospiron début décembre, la candidature d’Annecy 2018 s’est trouvé un nouveau patron, Charles Beigbeder, le même jour que la présentation finale de son dossier au CIO, lundi. Enthousiaste, l’homme d’affaires de 46 ans, soutenu par Nicolas Sarkozy et la ministre de Sports, Chantal Jouanno, arrive en plein cœur du marasme avec une confiance étonnante. «Comme tout le monde, j'avais une perception un peu négative du dossier, explique-t-il. Mais j’ai été surpris, le dossier est exceptionnel.»

«Un excellent projet»

Nommé capitaine du Titanic qui vient juste de heurter l’iceberg, Beigbeder, adepte de la méthode Coué, pense encore pouvoir redresser la barre et remettre Annecy en ordre de marche. «C'est jouable, on a un excellent dossier, martèle-t-il. Je vais maintenant rencontrer, consulter et dresser un plan d'action avec l'équipe qui vient d'être renforcée.»

Car le nouveau chef s’est bien entouré pour cacher le retard pris par Annecy en termes de lobbying face à Munich et Pyeongchang, ses concurrents. Avec les ex-skieurs Jean-Pierre Vidal et Pernilla Wiberg en vice-présidents, Beigbeder obtient l’appui du «mouvement sportif», à la base de la candidature. Mieux, grâce au soutien de Guy Drut et Jean-Claude Killy –co-président du comité d’organisation d’Albertville 1992–, il possède désormais une belle force de frappe politique sur le CIO. Suffisant pour espérer l’inimaginable?