La bonne passe du Paris Basket

A l’agonie financièrement avant le début de la saison, passé à deux doigts de la rélégation extra-sportive, le Paris Basket Racing reprend du poil de la bête depuis quelques semaines. Outre ses trois victoires de rang en Championnat, le club de la capitale a disputé, dixit Gordon Herbert, « son meilleur match de la saison », dimanche à Strasbourg (60-83), où la dernière équipe française à s’être imposée était... Paris, en janvier dernier. Conservé malgré lui à la tête du radeau parisien l’été dernier, l’entraîneur canadien s’attendait à une saison galère. Désormais 12e de Pro A, avec un match en retard à disputer le 6 décembre face à Gravelines, le PBR s’est installé à une place qui lui permettrait de disputer les play-offs si la saison s’achevait aujourd’hui. Comme la saison passée, lorsqu’une équipe montée à la hâte s’était adjugée une brillante 4e place, Herbert réussit un petit miracle. « La situation au club est délicate. On prend chaque jour et chaque entraînement les uns après les autres, sans savoir ce qui va advenir par la suite, rappelait dimanche celui qui est également sélectionneur de la Géorgie. On est ainsi contraints de se battre et de jouer en équipe. » Moins efficace que lors du précédent exercice, la défense n’en reste pas moins l’atout nº 1 du PBR (73,5 points encaissés par match, 5e de Pro A). Malgré leur manque d’expérience, les jeunes pousses (TJ Parker, Xavier Corosine, Robert Rothbart notamment), encadrés par un excellent Victor Samnick (18,9 points et 6,6 rebonds par match), comptent bien poursuivre sur leur lancée, après-demain contre Clermont. S. Bordas