Rétro 2010: Ils ont complètement foiré leur année
SPORT•On les attendait tout en haut, ils ont fini tout en bas...B.V.
En sport, on ne retient (presque) que les winners. Les stars bien lourdes qui gagnent tout, remercient leur sponsor, leur entraîneur et leur maman avant de féliciter la courageuse concurrence. Et l’on ignore ceux qui ont permis aux mythes de se créer. Ceux qui ont échoué misérablement, par arrogance, malchance, ou tout simplement par manque de talent, ouvrant du coup une autoroute aux futurs lauréats.
Mais aujourd’hui, 20minutes.fr décide de redorer le blason de ces oubliés de l’histoire, en vous offrant le top 5 des plus gros échecs sportifs de l’année 2010. On les attendait aux sommets, forts et courageux: Ils ont tout foiré.
NDR: Afin d’entretenir le suspense, ce top5 est classé par ordre décroissant.
5. Karim Benzema
L’attaquant fantôme du Real Madrid ne doit sa cinquième place qu’à ses quelques pions inscrits avec les Bleus en cette fin d’année. Sinon, l’ancien Lyonnais trônerait seul en tête, bien loin devant tout le monde. Abonné du banc de touche, invisible quand il entre en jeu ou qu’il dépanne la CFA en Coupe du Roi, «K-Benz» n’a planté que 9 fois en 2009-2010, n’a rien gagné et, honte suprême, s’est fait sortir de Ligue des champions comme un bleubite par son ancien club.
Il a même été déclaré comme mort par le journal espagnol Marca avant de se faire allumer par Mourinho. Histoire de bien faire les choses, le jeune prodige a aussi été associé à l’affaire Zahia et a regardé le mondial sud-africain à la téloche. Dur.
4. Michael Schumacher
On connaissait le Schumi arrogant, prétentieux, dangereux et rapide. Maintenant que le septuple champion du monde se traîne en fin de classement, on a du mal à comprendre ses écarts de conduite et de comportement. Pour son grand retour sur les circuits de F1 après deux ans d’absence, Michael Schumacher est parti un paquet de fois à la faute et a rendu chèvre coéquipiers et adversaires par ses coups de volants d’adolescent sous LSD.
Au final, il évite de peu de se faire virer, arrache une neuvième place au classement des pilotes mais pas de podium et prouve irréfutablement que conduire comme un poivrot à la sortie du PMU le dimanche, ça marche peut-être sur une Ferrari ultra-dominatrice, mais beaucoup moins quand sa caisse ne va pas plus vite que les autres.
Les images de l'altercation avec Barrichello au Grand Prix de Hongrie. Avec les commentaires de TF1 en prime.
3. Lance Armstrong
Lance était revenu pour gagner le tour. Après sa troisième place encourageante sur la Grande Boucle en 2009, le Texan faisait figure de favori pour dézinguer son ennemi juré, Alberto Contador. Problème: dès la première colline escaladée par le peloton, Lance prend dix minutes dans la vue et se rappelle soudainement qu’il a 39 piges. 39, comme le nombre de minutes de retard qu’il concède à la fin du tour.
«Je ne pouvais pas abandonner, lâche-t-il. J'aurais pu dire "j'ai chuté deux fois", trouver une douzaine de choses qui ne se sont pas bien passées. Le résultat n'est pas idéal mais ça aurait été une grosse erreur d'abandonner l'équipe, le sponsor, mes fans»... Allez, c’est pas grave Lance, tu l’as déjà gagné sept fois.
Les images de la montée du Col de la Ramaz, où Lance Armstrong a perdu plus de dix minutes.
2. Les Girondins de Bordeaux
20minutes.fr a fait les comptes pour vous: en 2009, Les Girondins de Bordeaux tournaient en Ligue 1 à 2,31 points de moyenne par match. En 2010, cette stat tombe à 1,26. Alors forcément, bye bye le titre de champion de France, la place sur le podium de la Ligue 1 et tutti quanti. Ajoutons à cela une défaite en finale de la Coupe de la Ligue et une élimination peu glorieuse contre un autre club français et le compte est bon: Bordeaux a tout loupé en 2010. Conséquence immédiate, Laurent Blanc se casse, bientôt suivi par Gourcuff, Chamakh, Cavenaghi. Arrivent Jean Tigana, Ben Khalfallah, Modeste et Maazou. Non, vraiment, une sale année pour les Girondins.
1. Brian Joubert
«Putain de J.O de merde. J’y arriverai pas.» La malédiction continue pour Brian Joubert. Après 2002 et 2006, le Français se plante une nouvelle fois lamentablement aux J.O de Vancouver et laisse filer toute chance de médaille et se fracassant sur la glace canadienne. Autoproclamé «petit con», Joubert fait son introspection et affirme «manquer de maturité». C’est bien de le dire. Il termine 16e des Jeux. Pas top, pour un triple champion d’Europe et champion du monde.
La vie de Brian. Enfin, ses chutes quoi:
Hors concours: l’équipe de France de foot
La rédaction de 20minutes.fr a volontairement choisi de ne pas inclure les Bleus du mondial dans ce top5. Et pour cause, ils auraient tué le concours. Championne hors catégorie du fail, reine de la trompette, l’équipe de France de foot surpasse sur tous les plans les rois de l’échec précédemment cités. Et puis, finalement, nos lauréats ont au moins le mérite d’avoir fait l’effort de descendre du bus, eux.
Pour se faire plaisir, offrons-nous une dernière fois ce grand moment: